La Société de l'eau et de l'assainissement de la wilaya d'Oran, a mis en place un programme «spécial Ramadhan», pour alimenter les quartiers et les localités qui souffrent ces dernières semaines des perturbations dans l'alimentation en eau potable, à cause des travaux de transfert des adductions AEP dans le cadre du projet du tramway. La SEOR a ainsi mobilisé 35 camions citernes de grand tonnage pour alimenter quotidiennement la population durant le mois sacré, avec un volume global de 222.000 mètres cubes. Pour la ville d'Oran, la SEOR dispose de cinq (5) camions citernes d'une capacité totale de 12.000 m3/jour. Plusieurs quartiers de la ville sont privés d'eau potable en raison des travaux de raccordement de conduites effectués par la SEOR. Au total une trentaine de quartiers sont concernés par ces perturbations dans l'approvisionnement en eau potable à commencer par El Makkari (ex St Eugène), Hippodrome, Bastille, Bel Air, Haï Yaghmoracen (ex St Pierre), la rue Mirauchaux (partie haute), cité Mouloud Feraoun (ex cité Perret) et la rue de Mostaganem (partie haute). Les perturbations dans l'alimentation en eau potable sont également signalées dans plusieurs localités de la wilaya : Mers El Kebir, Corniche oranaise, Arzew, Bir El Djir, Es Senia, Boutlélis, Oued Tlélat et Gdyel. Sur les 222.000 mètres cubes, la SEOR a consacré 174.000 m3/jour pour les communes périphériques notamment Aïn El Turck (30.000 m3), Oued Tlélat (30.000 m3) et Arzew (12.000 m3). Au centre même de la ville pétrolière, certains quartiers sont dépourvus d'eau depuis une dizaine de jours, plongeant ainsi les riverains dans le désarroi et l'inquiétude, surtout durant ce mois sacré. Les habitants de ces quartiers à l'exemple de la rue Larbi Ben Mhidi sont approvisionnés quotidiennement en camions-citernes dans l'attente du rétablissement de l'alimentation en eau potable. Les perturbations dans l'AEP à Arzew sont dues au lancement de travaux de rénovation des canalisations vétustes après la découverte par les agents de la SEOR d'une cross-connexion. C'est grâce à la vigilance des citoyens que la combine souterraine entre l'eau saine et souillée a été détectée à temps, et ce, après que ces derniers ont décelé une couleur noirâtre, enveloppée d'odeurs nauséabondes, émanant des robinets. Les analyses sur la qualité de l'eau réalisées par le laboratoire d'hygiène se sont avérées positives, avec un taux très élevé de pollution.