Malgré l'ampleur du programme national de généralisation des TIC et les moyens et efforts consentis par le gouvernement dans ce sens, une étude du centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), démontre que le résultat escompté est loin d'être atteint . Cette étude présentée lundi à Alger lors des rencontres franco-maghrébines d'affaires TIC "e3m Alger 2010", organisées par l'Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT) et Marseille Innovation, démontre que l'usage des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les petites et moyennes entreprises (PME) en Algérie se limite à l'acquisition de l'outil informatique dont l'utilisation est restreinte. M. Aziz Nafa, chercheur au CREAD, a relevé, « en tout 81,6 % de ces entreprises, relevant du dispositif de l'ANSEJ, ont recours à l'utilisation des TIC dans la gestion, sans pour autant disposer d'un site web pour l'échange instantanée d'informations et l'archivage. Il faut savoir que cette étude a ciblé plus de 600 PME de la région centre du pays. M.Nafa a ajouté que « selon l'étude 53,1% des entrepreneurs sondés déclarent connaître les TIC et seul 46,33 % d'entre eux les utilisent, alors que 38,5% des sujets interrogés affirment ne pas en connaître ». Il a précisé que « 41% des utilisateurs des TIC sont d'un niveau universitaire, 38% d'un niveau secondaire et 19% ont un niveau moyen ». Il a indiqué que « 61,2% des entreprises s'étant approprié les TIC sont situées dans des centres urbains contre 35,89% dans des zones rurales ». Le conférencier a relevé que l'utilisation des TIC se répercute sur le rendement des entreprises. Il a souligné dans le contexte de la compétitivité et la rentabilité des entreprises, que « 63% des PME disposant des TIC connaissent une progression continue de leurs chiffres d'affaires. A l'inverse, celles qui en sont dépourvues et dont le chiffre d'affaires est en évolution ne représentent que 37% ». M.Nafa a indiqué que « Cette enquête a permis de faire ressortir un élément capital, à savoir l'apport des TIC dans la gestion de l'entreprise dans tous les aspects ». Il a souligné que «l'utilisation des TIC a fait évoluer de manière progressive et continue le chiffre d'affaires des jeunes entrepreneurs ».