Les autorités locales veulent récupérer les 172 parkings exploités de manière illicite dans la ville par des jeunes racketteurs qui se sont autoproclamés gardiens des lieux. Une commission ad hoc a été mise sur pied pour l'encadrement et la réglementation du stationnement dans la ville. La commission aura pour mission l'application des dispositions arrêtées par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et visant à réglementer cette activité en créant des postes de gestionnaires de parkings qui devraient être dûment agréés par les autorités locales. La commune d'Oran pourra ainsi mettre un terme au phénomène du racket des automobilistes tout en créant des emplois pour les jeunes chômeurs et assurer de nouvelles ressources financières à la commune, avec les taxes qui seront imposées aux exploitants d'espaces de stationnement réglementés. Le racket des automobilistes par des jeunes armés de gourdins semble préoccuper les autorités locales. Les pseudos gardiens de parkings se sont installés à leur propre compte fixant des tarifs variables. Prenant possession des rues, ils imposent leurs tarifs aux automobilistes. Le citoyen vit un racket au quotidien devant les postes, les banques les mairies voire même au niveau des marchés. Stationner sa voiture pendant quelques minutes seulement est une opération payante. Ces gardiens de parkings proposent leur aide galamment mais gare à celui qui ne récompense pas ce service! Ils orientent les automobilistes à garer leurs voitures, les surveillent scrupuleusement et exigent une somme de 20, 30 voire même 50 DA. Cette activité n'est pas officielle, ces jeunes ne possèdent ni badges d'identification et n'octroient aucun ticket de paiement aux clients. Une activité clandestine qui persiste en l'absence de toute autorité contrôlant l'occupation et l'utilisation de la voie publique par ces gardiens. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a instruit en 2008 tous les maires et les walis du pays à lutter contre les parkings sauvages, mais depuis rien n'a été fait dans ce sens. Le phénomène des gardiens de « parkings sauvages », exerçant de manière informelle, a fait son apparition depuis la fin des années 1990, avec la conjugaison de plusieurs facteurs dont le chômage croissant des jeunes, victimes de la forte déperdition scolaire, et de l'extension urbaine des grandes villes comme Alger t Oran. Les rentrées d'argent de la mairie d'Oran ont sévèrement reculé ces cinq dernières années, menaçant gravement les fragiles équilibres dans cette APC considérée pourtant parmi les plus riches en Oranie. Le problème de recouvrement des créances et autres droits de cette commune se pose avec acuité. Le passif du recouvrement des droits de cette collectivité locale sur les espaces publicitaires est estimé à 30 milliards de centimes. Les arriérés de loyers, détenus auprès des commerçants du Souk El Kettane, de Sidi Okba et des autres marchés couverts de la ville, avoisinent une dizaine de milliards de centimes. Les créances détenues par la commune sur les seuls locataires de «Souk El Kettane» depuis l'exercice 2000 sont estimées à 4,5 milliards de centimes. Les commerçants n'honorent plus de leurs loyers depuis au moins sept ans suite à la décision prise par l'exécutif communal en 2003 pour une majoration de 300% des loyers.