Selon M. Mustapha Zikara, directeur de la législation et de la réglementation fiscale, les recettes de la fiscalité ordinaire dépasseront les 1.200 milliards de DA en 2010, grâce notamment aux «efforts» des services du ministère des Finances. Selon lui, les recettes englobent la fiscalité ordinaire de l'Etat ainsi que les ressources fiscales recouvertes au profit des collectivités locales et des Fonds spéciaux. Pour rappel, et pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie, le budget de l'Etat pour 2010 prévoyait une fiscalité ordinaire supérieure à la fiscalité pétrolière. En effet, la loi de finances 2010 tablait sur une fiscalité ordinaire de 1.500 milliards de DA, soit 52% de la totalité des recettes fiscales. Bien sûr cela n'a pas été le cas. «Le chiffre réel de la fiscalité pétrolière est beaucoup plus important que celui de la fiscalité ordinaire puisque les prévisions budgétaires sont calculées sur la base de 37 dollars, alors que les prix réels avoisinent les 80 dollars». La télé déclaration bientôt ? A rappelé M. Zikara. Cependant, la fiscalité ordinaire est en pleine évolution, ce qui n'est pas pour déplaire aux autorités, qui prônent bon gré mal gré la diversification des ressources de l'économie nationale. En marge d'un séminaire organisé par la Chambre Algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI), le responsable a également abordé la série d'efforts visant la modernisation de l'administration fiscale dont le programme de son informatisation totale d'ici cinq ans. Selon lui, la «télé déclaration», pourrait intervenir dès ce trimestre au niveau de la Direction des Grandes Entreprises (DGE). Elle serait immédiatement suivie par un système de télépaiement. Cette démarche «va permettre plus de transparence dans la relation entre l'administration et les contribuables, qui ne seront pas obligés de se déplacer (à la DGE) pour faire leurs déclarations» a indiqué M. Zikara. Que demander de plus ?