Le secteur urbain de haï Bouamama (ex El Hassi) à l'extrême Ouest de la ville connaît une prolifération inquiétante des habitations anarchiques construites le plus souvent sur le domaine forestier avec de simples matériaux. Les baraques poussent comme des champignons dans les zones de « Coca », «douar Tiartia» et dans les parages de haï Ben Arba (ex Le Rocher). Plus de 4.000 habitations de fortune viennent d'être recensées par les services concernés dans cette zone de la ville. Les dernières opérations de démolition menées par le secteur urbain ne semblent pas avoir dissuadé les squatteurs, bien au contraire, des centaines de baraques ont été construites sur des terres grignotées de la forêt. Nombreux ont profité de la suspension provisoire par les autorités locales des opérations de démolition suite aux dernières émeutes. L'opération de démolition de 54 constructions illicites programmée par le secteur urbain a été ainsi reportée aux calendes grecques. Cette «trêve» est une bonne occasion pour les squatteurs. Alors que les autorités locales ont démoli seulement une soixantaine de baraques l'année dernière, le nombre de ces habitations illicites s'est multiplié en l'espace de quelques mois dans cette localité. Les propriétaires de ces baraques avaient reçu plusieurs mises en demeure pour quitter les lieux, mais ils continuent de faire la sourde oreille. Des opérations de démolition des constructions illicites au niveau des sites limitrophes à la forêt sont menées régulièrement par le secteur urbain de haï Bouamama en collaboration très étroite avec la direction des forêts. Durant le mois de ramadhan dernier, les services de ce secteur urbain sont intervenus pour la démolition de plusieurs carcasses de construction illicite, érigées sur une terre agricole de plus de 6.500 m⊃2;, rappelle-t-on. Ce terrain a été morcelé en plusieurs parcelles, puis revendu à plusieurs personnes pour la construction de baraques de fortune. Il est à noter que le plan wilaya pour l'éradication de l'habitat précaire a été mis en stand-by pour quelques semaines en raison de la situation sécuritaire. Les services techniques des neufs daïras de la wilaya d'Oran avaient reçu des instructions pour suspendre temporairement les opérations de démolition des constructions illicites. Une centaine de baraques était programmée pour la démolition à travers le territoire de la wilaya.