La prolifération des constructions illicites pose toujours problème pour les autorités publiques. A Oran, pas moins de 8.000 constructions illicites et habitations de fortune vont être démolies avant 2012, selon une source de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière d'Oran. Ces habitations de fortune sont réparties sur trente bidonvilles. Le plus grand nombre de constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chahmi, Es-Sénia et Haï Bouamama. Notre source affirme qu'il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les autres occupants qui se sont installés au niveau des bidonvilles après 2007 ne sont pas concernés par les opérations de relogement. Cependant le nombre exact des familles recensées en 2007 et qui vont être relogées après éradication de leurs taudis, n'a pas encore été arrêté. Les dossiers de ces familles vont être étudiés au cas par cas avant leur relogement. En dépit des efforts déployés par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre les constructions illicites, des personnes de tous bords, souvent venant de wilayas limitrophes, s'installent quasi quotidiennement au niveau ces bidonvilles avec certaines complicités. Certaines de ces familles qui vivent dans des conditions de précarité et d'insalubrité ont déjà vu leurs baraques démolies mais sont revenues sur les lieux. Dans ce cadre, les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Oran ont ouvert une enquête. Des individus, membres d'un réseau organisé, accaparent illicitement des parcelles de terrain, y effectuent des tracés, érigent des maisons de fortune et les revendent à des personnes confrontées au problème du logement, généralement de nouveaux débarqués à Oran. Cette enquête a été enclenchée suite à l'opération de démolition du bidonville à «Coca», dans le secteur urbain de Bouamama. Des familles délogées avaient déclaré avoir acheté les maisons qui ont été détruites à 40 millions de centimes. Environ 800 constructions illicites érigées sur le domaine forestier ont été démolies ces trois dernières années.