Le Forum des chefs d'entreprises a lancé, officiellement hier, lors d'une rencontre organisée à Alger, son indice du forum pour la performance de l'entreprise (IFPE40). L'organisation patronale a identifié 40 contraintes qui bloquent l'entreprise : Dans son allocution d'ouverture, le président du FCE, a souligne le FCE « ne vise en aucune façon, à travers la confection de cet indice, à en faire un vecteur de critique de la politique économique publique, mais un moyen de contribuer à une meilleure appréhension de la vision que le monde de l'entreprise se fait de l'environnement économique des producteurs nationaux en vue de rendre plus efficaces les actions de politique publiques qui visent son amélioration ». C'est là une des dimensions « essentielles du message que véhicule l'indice OFPE 40 a-t-in insisté. « Notre principale problème, en tant que qu'entrepreneurs, n'est pas dans les objectifs de la politique économique nationale ; il est plutôt dans ses modes opératoires et dans la façon dont elle est concrètement déclinée sur le terrain » précise M. Hamiani, rappelant que dans le programme quinquennal du président de la République, figure en bonne place, avec une dotation financière conséquente, un plan ambitieux de mise à niveau des PME en même temps qu'un objectif de création de quelques 200.000 PME au cours de la période 2010-2014. Le président du FCE, tout en précisant que le programme retient l'attention et bénéficie du soutien « sans faille » de son association, attire l'attention des pouvoirs publics que la concrétisation sur le terrain des objectifs qu'il poursuit ne pourra se réaliser qu'autant qu'un effort de simplification et de mise à niveau soit accompli au niveau de l'environnement économique quotidien de l'entreprise. « Si des entreprises déjà installé, depuis des années, solidement sur le marché éprouvent déjà des difficultés à fabriquer des produits locaux, à fortiori, cela risque de constituer une contrainte insurmontable devant les jeunes Pme qui souhaite s'y installer » estime M. Hamiani, indiquant que les Pme algérienne peine à se développer. Elles se heurtent trop souvent à des effets de seuil ou à une insuffisante rentabilité. «Il faut augmenter leurs sources de financement, faciliter leurs accès aux marchés publics, mettre en ouvre des mesures fiscales spécifiques pour accompagner les entreprises potentiel de croissance et simplifier les procédures administratives » suggère le président du FCE. « Plus que tout, nos entreprises ont besoins qu'on leur fasse confiance » a ajouté M. Hamiani. L'Indice du forum pour la performance de l'entreprise est conçu pour donner une image concrète de l'environnement économique de l'entreprise à travers la présentation et l'analyse détaillée de quelque quarante entraves ou obstacles qui handicapent la gestion de l'entreprise algérienne. Les conditions générales dans lesquelles l'entreprise algérienne, publique et privée, évolue au quotidien, demeurent, aussi complexes et fortement marquées par des pesanteurs bureaucratiques. L'indice EFPE se focalise, principalement, sur les modes opératoires des politiques publiques et sur la manière dont leurs objectifs sont traduits sur le terrain, autrement dit dans le fonctionnement au quotidien de l'entreprise algérienne. « Le moins que l'ont puisse dire est que, entre les finalités et les modalités pratiques de leur mise en œuvre, le fossé est frappant, et pour tout, dire source majeur d'incompréhension» souligne le FCE. Le forum, à travers cet indice, veut repositionner les débats économiques, en les recentrant autour des préoccupations les plus récurrentes telles qu'elles sont exprimées au quotidien par les entrepreneurs. Les 40 contraintes, identifiées dans l'indice touches au secteur du Commerce, aux banques et finances, à l'industrie, à l'exportation, à l'investissement, au droit économique et au dialogue économique. Dans le commerce, le FCE a identifié 12 contraintes, entre autres les lourdeurs du contrôle technique des marchandises aux frontières, les opérations de dédouanement, les surcoûts élevés du transport maritime. Concernant les banques, le FCE a relevé, 8 obstacles, entre autre, l'inexistence, dans la pratique, d'un marché algérien de change à terme et d'un mécanisme permettant aux entreprises importatrices de se couvrir contre le risque de change. Dans l'industrie, 4 contraintes ont recensée, dans lesquelles figurent les limites du dispositif actuel de régulation des accès au foncier industriel et l'absence de statistiques fiables sur les Pme algériennes. Concernant, l'exportation le FCE évoque notamment, les défaillances de la chaîne logistique à l'exportation, la faiblesse du dispositif institutionnel de soutien à l'exportation et l'interdiction d'exportation de produits alimentaires à base de céréales. En matière d'investissement, le FCE parle, entre autre, de difficultés d'accès des investisseurs nationaux pour le développement en aval de matière première pétrole et gaz…Concernant le droit économique, il est question de la stabilité du cadre juridique, de la lisibilité des politiques publiques en direction de l'entreprise et de l'épée de Damoclès que constitue la pénalisation des actes de gestions sur les gestionnaires des entreprises.