Pour identifier les opportunités et les possibilités de partenariats dans le secteur : La Mission Economique, UBIFRANCE d'Alger, organise une rencontre avec SONELGAZ, les 2 et 3 mars 2011 à Alger, « pour comprendre l'organisation du groupe, se familiariser avec les procédures de passation de marchés et de référencement, s'informer sur les perspectives de développement du groupe et identifier les opportunités et les possibilités de partenariats dans le secteur ». Dans le programme, la Mission Economique UBIFRANCE d'Alger souligne que Sonelgaz est un acteur incontournable dans le secteur de l'électricité et du gaz. « SONELGAZ, entreprise publique, est le seul opérateur en charge du transport et de la distribution de l'électricité et du gaz en Algérie, avec une capacité de production d'électricité estimée à 8.400 MW (plus de 80% du parc algérien), plus de 20.000 km de lignes haute tension – dont 3.000 km en 400 KV, 8.000 km de gazoducs haute pression, un taux de couverture du pays en électricité de 98% et celui du couverture gaz évalué à 44% ». UBIFRANCE indique que d'ici 2020 SONELGAZ compte investir 37 milliards d'euros. 50% seront consacrés à l'augmentation de 80% des capacités de production d'électricité. 23% seront dédiés à la réalisation de 22.000 km de lignes haute tension, dont plus de 8.700 km en 400 KV. 9% reviendront à la construction de gazoducs haute pression avec notamment la réalisation de la grande rocade Est Ouest (GREO). Le groupe a pour objectif de doubler le nombre de ses abonnés au gaz et d'accroître de ceux à l'électricité de plus de 60%. La Mission Economique UBIFRANCE d'Alger a évoqué, aussi, « une volonté de diversifier les sources d'énergie ». « Depuis le milieu des années 2000, le groupe public algérien affiche une volonté de diversifier les sources d'énergie notamment en développant l'exploitation des énergies renouvelables telles que le photovoltaïque et l'éolien » lit-on dans le programme. UBIFRANCE note qu'une centrale électrique hybride, solaire et thermique (gaz) d'une puissance de 150 MW, est en cours de réalisation près du champ gazier de Hassi R'mel. « La construction d'une ferme éolienne de 10 MW à Adrar devrait être lancée au cours de l'année 2011. D'ici 2020, SONELGAZ compte investir plus de 4,7 Mds EUR dans le photovoltaïque et l'éolien, aussi bien pour produire des panneaux photovoltaïques (projet d'usine de fabrication à Rouiba près d'Alger) que pour disposer d'une puissance électrique de 375 MW issue de ces sources d'énergie » ajoute UBIFRANCE. Dans une fiche de synthèse publiée en juillet 2010, UBIFRANCE souligne que « les questions de la disponibilité et du coût des énergies fossiles devenant problématiques, l'Algérie envisage leur substitution progressive par des sources d'énergie inépuisables. Le marché des énergies renouvelables est prometteur et leur promotion constitue l'un des axes de la politique énergétique et environnementale du pays ». La fiche de synthèse d'UBIFRANCE souligne que par sa situation privilégiée, l'Algérie dispose du plus grand gisement solaire du bassin méditerranéen. La durée moyenne d'ensoleillement du territoire algérien dépasse les 2.000 heures annuelles, pour atteindre près de 3.500 heures d'ensoleillement dans le désert du Sahara. Le total d'énergie reçue est estimé à 169.400 TWh/an, soit 5.000 fois la consommation d'électricité annuelle du pays. Le potentiel éolien diverge selon la situation géographique. Ainsi au nord du pays, le potentiel éolien se caractérise par une vitesse moyenne des vents modérée (1 à 4 m/s), avec des microclimats autour d'Oran, Annaba, sur les Hauts-Plateaux et à Biskra. Ce potentiel énergétique convient parfaitement pour le pompage de l'eau. Au Sud, la vitesse moyenne des vents dépasse les 4m/s, plus particulièrement au sud-ouest, avec des vents qui dépassent les 6m/s dans la région d'Adrar. En matière d'énergies géothermiques et issues de la biomasse, UBIFRANCE affirme que plus de 200 sources d'eau chaude ont été répertoriées dans le nord-est et le nord-ouest de l'Algérie. Environ 33% d'entre elles ont des températures supérieures à 45°, la plus chaude étant située à Biskra (118°). Plus au sud, délimitée par Biskra au nord, In Salah au sud et Adrar à l'ouest, la nappe albienne constitue une zone de plusieurs milliers de km, caractérisée par une eau à température moyenne de 57°. L'ensemble du débit d'exploitation des sources et de cette nappe représente une puissance estimée à 700MW/an. Le potentiel de biomasse se répartit entre les déchets issus des activités humaines, déchets urbains et agricoles non recyclés, estimés à 1,33 MTEP/an et l'énergie issue du bois des forêts. Cette dernière représente 37 MTEP/an et le potentiel récupérable de 3,7 MTEP/an.