B. Mahmoud L'arrêt des rejets des eaux usées dans la mer et la réutilisation des eaux traitées pour l'irrigation des terres agricoles semblent une priorité pour les autorités locales, qui viennent de dégager une importante enveloppe pour la concrétisation du projet de la station d'épuration et de traitement des eaux usées (STEP) à Cap Falcon. Cette STEP devra, une fois réalisée, prendre en charge les rejets de toutes les communes de la corniche oranaise (Aïn El Turck, El Ançor, Bousfer). Une enveloppe de 100 milliards de centimes a été débloquée pour la concrétisation de ce projet. La STEP de Cap Falcon sera réalisée pour deux objectifs essentiels, à savoir : l'arrêt des rejets des eaux usées dans la mer et leur réutilisation, après traitement, pour l'irrigation des terres agricoles. Il est ainsi prévu l'utilisation des eaux traitées dans l'irrigation agricole de 400 hectares. Le projet touchera en premier lieu, les parcelles de terres situées à proximité de ladite station. Le recours aux eaux traitées pour l'irrigation agricole est très développé à travers le monde pour faire face à la pénurie d'eau. La réutilisation des eaux usées reste, cependant, limitée dans notre pays. L'utilisation de ces eaux épurées ne présente aucun risque pour la santé humaine ou la qualité des produits agricoles. Les eaux usées sont épurées conformément aux prescriptions sanitaires et techniques applicables à l'utilisation des eaux traitées à des fins d'irrigation de cultures. L'objectif principal est d'éliminer les risques sanitaires. Les stations de traitement et d'épuration des eaux usées recourent à un système de la graduation de l'épuration jusqu'à obtenir une eau purifiée utilisée strictement aux fins d'irrigation agricole. Le plan quinquennal 2010-2014 s'est fixé pour objectif une utilisation accrue des eaux traitées pour couvrir les besoins de la wilaya, en matière d'irrigation agricole. La réalisation de cette station a été précédée par la création de stations de collecte des eaux usées à travers les communes de la corniche. Avec la mise en œuvre de ce projet, le rendement agricole devra être plus important dans cette zone. A noter que les eaux traitées de la station d'épuration et de traitement des eaux usées (STEP), du groupement d'Oran située à El Kerma, seront utilisées dans l'irrigation agricole de 5.600 hectares de la plaine de Mlata qui regroupe les deux communes de Tafraoui et Oued Tlélat. Le projet touchera, en premier lieu, les parcelles de terres situées à proximité de ladite station opérationnelle depuis deux ans. Près de 600 hectares de terres réservées à la céréaliculture et à l'arboriculture sont déjà irrigués par ces eaux traitées. L'opération de l'irrigation de ces superficies agricoles s'effectue par le biais d'un réservoir d'eau d'une capacité de 200.000 m3. Il existe près de 8.100 hectares de la plaine de Mlata répartis entre Oued Tlélat (3.833 hectares) et Tafraoui (4.267 hectares). Avec la mise en œuvre de ce projet, le rendement agricole devra être plus important dans cette région réputée pour l'élevage ovin et bovin, la céréaliculture et l'arboriculture.