À la veille de l'inauguration du premier tronçon du tramway d'Alger reliant Bordj El Kiffan à Bab Ezzouar (banlieue est) sur une distance de 7,2 km, le ministre des Transports Amar Tou affirme que toutes les mesures ont été prises pour une exploitation sûre. En prévision de la mise en service à compter de demain de ce tronçon, «des mesures ont été prises en collaboration avec les autorités locales, pour assurer les usagers du tramway», a expliqué M. Tou dans un entretien à l'APS. A cet effet, de nombreux services de la wilaya (DGSN, Protection civile, Sonelgaz, Algérie Télécom, etc) ont été mobilisés pour «permettre aux riverains de se familiariser avec ce nouveau mode de transport en toute sécurité», a-t-il fait savoir. De son côté, l'Entreprise de transport urbain et sub-urbain d'Alger (ETUSA), chargée de l'exploitation commerciale du tramway, déploiera des agents de sécurité tout le long des quais et à l'intérieur des rames, en complément des dispositifs d'ordre public prévus au niveau des carrefours et autres croisements entre les voies du «tram» et les routes. Le ministre a rappelé, dans ce contexte, qu'une campagne de sensibilisation a été menée par l'Entreprise Métro d'Alger (EMA) et l'ETUSA pour impliquer les habitants des localités de Bab-Ezzouar et de Bordj El Kiffan dans la préservation du tramway. Cette opération a concerné en premier lieu les établissements scolaires dans le but de faire comprendre aux élèves l'intérêt et l'importance du tramway qui est un moyen de transport pratique et non polluant. L'association de la population locale et des écoles lors des phases d'essais du tramway de sa «marche à blanc» qui avait duré vingt jours, s'inscrivent aussi dans le cadre des mesures de sécurité et de prévention prévues par le ministère. A cet effet, des spots publicitaires sont diffusés depuis quelques jours sur les chaînes de la télévision et de la radio nationales pour conseiller les piétons et les conducteurs de véhicules de «s'éloigner des rails au passage du tramway et de ne pas toucher aux câbles électriques». Par ailleurs, la qualité de la formation dispensée par l'ETUSA aux 26 conducteurs de la première promotion du tramway dont deux femmes contribuera à une exploitation efficiente et efficace du ce moyen de transport en commun. «Soulager une ville qui souffre» S'agissant de l'impact de ce nouveau mode de transport, M. Tou a affirmé que «le tramway d'Alger sera d'un apport considérable pour soulager une ville qui souffre, depuis des décennies, d'un épineux problème de congestion de la circulation routière». Composé de 13 stations, le tronçon Bordj El Kiffan/Cité Zerhouni Mokhtar, long de 7,2 km en double voie, est doté de 12 rames, qui transporteront quotidiennement entre 10.000 et 15.000 personnes. Quant à la ligne dans sa totalité, elle assurera le transport quotidien de 185.000 voyageurs, desservant 38 stations sur une distance de 23,2 km, de Dergana au Central d'échanges de la rue des Fusillés, a ajouté le ministre. Une rame est prévue toutes les 12 minutes. Cet intervalle sera réduit, au bout d'une année, à 4 minutes, selon les responsables du projet, dont les travaux ont été lancés fin 2007. La circulation des rames commencera à 6h00 et prendra fin à 21h00 , alors que le tarif du ticket a été fixé à 20 DA, dans l'attente des tickets magnétiques, qui seront introduits à compter de juillet 2011. Outre le tracé initial du projet, le tramway d'Alger, dont le coût global est de 35 milliards de dinars, comprend aussi des extensions comme celle qui relira le futur pôle multimodal (station où le voyageur peut trouver différents moyens de transport en commun) de la rue des Fusillés à Bir Mourad Raïs, un autre quartier d'Alger.