La troisième édition du Salon algérien de l'exportation, Djazairexport, se tiendra du 2 au 5 juin prochains, en marge de la Foire internationale d'Alger, au Palais des expositions – Pins Maritimes- SAFEX. Cette manifestation est organisée par le ministère du Commerce et l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX) pour aider les opérateurs économiques algériens à trouver des débouchés sur le marché international. Algex ambitionne de pérenniser ce rendez-vous afin de permettre aux industriels algériens d'avoir l'opportunité qui leur permettra de rencontrer des clients. Ils pourront ainsi faire des alliances commerciales, financières, technologiques, industrielles ou autres avec des entités économiques et des hommes d'affaires étrangers. Algex organisera, durant les quatre jours de la manifestation, une série de conférences thématiques avec la participation d'experts nationaux et internationaux. Ces derniers axeront leurs communications sur les facilitations à l'export, assurances, le transport... Plus de 100 exposants et 3.000 visiteurs professionnels sont attendus. L'Algérie peine à faire décoller ses exportations hors hydrocarbures qui restent toujours marginales. En effet, on est toujours loin des 2 milliards de dollars qu'ambitionnait d'atteindre le gouvernement algérien il y a quelques années. La valeur globale des exportations hors hydrocarbures en 2010 n'a pas dépassé les 1,6 milliards de dollars. Les rares industriels algériens qui réussissent à exporter se plaignent des nombreuses entraves auxquelles ils doivent faire face pour pouvoir réaliser leurs opérations. Des professionnels plaident pour l'intégration de l'accompagnement des entreprises pour l'exportation dans les dispositifs de mise à niveau. De nombreux analystes estiment, par ailleurs, que l'administration n'est pas formée pour accompagner les exportateurs. Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) avait demandé récemment par la voix de son président, Réda Hamiani, au gouvernement de revoir à la hausse la part due à l'exportateur dans les gains réalisés grâce aux opérations d'exportations. «Au moment où les caisses de notre Etat engrangent plus de 150 milliards de dollars, que lui coûterait de laisser les quelques centaines de millions de dollars à la disposition des exportateurs qui n'en gardent que 10% ? On souhaite que cette portion soit revue à la hausse», avait-t-il dit. Il a déploré, dans le même sillage, le fait que l'Algérie ne soit pas «en mesure d'offrir cette liberté juridique de transférer un montant en dinars vers la Banque d'Algérie pour organiser une structure juridique transparente établie à l'étranger». «La Banque d'Algérie n'accorde plus d'autorisation à l'exportateur de s'installer dans un pays tiers pour constituer ou étoffer un réseau», avait-t-il confié. Selon les chiffres du Centre national de l'information et des statistiques (CNIS) des services de douanes algériennes, les exportations hors hydrocarbures qui représentent 3,3% du volume global des exportations de l'Algérie se sont établies à 497 millions de dollars durant le premier trimestre 2011. Elles ont enregistré une hausse de 38% par rapport à la même période en 2010.