Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a effectué, hier, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Alger où il a inauguré des réalisations d'intérêt économique et social. Le chef de l'Etat a entamé sa tournée par le port d'Alger où il s'est recueilli à la mémoire des 200 victimes de l'attentat à l'explosif du 2 mai 1962, perpétré par l'Organisation armée secrète (OAS). Le président Bouteflika s'est ensuite rendu à la gare ferroviaire d'Agha, au centre-ville, pour donner le coup d'envoi de la mise en service de deux lignes ferroviaires automotrices électriques de la banlieue d'Alger et deux autres lignes d'autorail. Les deux lignes de rames automotrices électriques, dont l'exploitation est entrée en vigueur le jour même, relient Alger/Thenia et Alger/El-Affroun. Ce projet, d'un coût global de 14 milliards de dinars, conclu avec le constructeur suisse Stadler Bussnang AG, entre dans le cadre du programme de soutien à la relance économique dans son chapitre lié à la modernisation de la voie ferrée. Avec l'acquisition de ces trains, la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) aura la possibilité d'avoir des «fréquences plus importantes», a expliqué Dahmane Badaoui, directeur de projet électrification de la banlieue algéroise. Sur l'impact de ces nouvelles rames sur le transport des voyageurs, ce responsable a cité notamment le confort et la vitesse, dans la mesure où, a-t-il indiqué, «il y aura un train toutes les 7 minutes». Il a ajouté que d'autres liaisons similaires sont en projet, comme celles reliant Bab-Ezzouar et l'aéroport Houari-Boumediene, Zeralda-Birtouta en passant par la nouvelle ville de Sidi Abdellah, Thenia/Tizi-Ouzou et Thénia/Bordj Bou-Arreridj, ainsi qu'un projet portant sur l'électrification de la rocade nord d'Alger en 25 KV. Le marché conclu avec le constructeur suisse porte également sur la fourniture d'un simulateur de conduite, d'un lot d'équipements et d'outillage spécial, l'assistance technique pour l'exploitation et la maintenance des rames automotrices durant les trois premières années, ainsi que sur la formation du personnel de la SNTF. L'autorail et le jardin d'Essai Pour ce qui est des deux lignes d'autorail diesel hydraulique, elles relient Alger à Béjaïa et Alger à Sétif sur des distances respectives de 256 et 300 km. D'un coût global de plus de 9 milliards de dinars, ce projet permet à la SNTF de poursuivre, de manière progressive, la modernisation des lignes long-trajet. Le chef de l'Etat s'est par la suite déplacé au jardin d'Essai d'El Hamma (Alger), qui a connu depuis 2004 de vastes travaux de réhabilitation, où il a inauguré ce véritable muséum du monde végétal. Cet espace restauré joue «un rôle important dans la préservation des ressources naturelles». Les travaux de restauration des lieux ont touché aussi bien les zones plantées que les infrastructures du jardin, selon les explications des responsables, sur place. Les travaux ont été réalisés en collaboration avec des experts français en botanique dans le cadre de la coopération entre la wilaya d'Alger et la mairie de Paris. Ce jardin a bénéficié aussi, au titre de sa réhabilitation, de la pose de bancs en fonte et de banquettes, ainsi que de la pose de plaques et de signalisation. Le jardin d'Essai qui a, aujourd'hui, le statut d'une entreprise publique à caractère administratif, a été créé en 1832, mais les aménagements actuels ont été dessinés, en 1929, par l'architecte français Régnier. Il présente plus de 3.000 essences différentes. Au jardin d'essai, plusieurs arbres, dont certains dépassants les 15 mètres de hauteur, ont été plantés dans la célèbre allée des Platanes qui souffrait du vieillissement de ses plantes, dont certaines datent de 1.847. L'allée des Bambous, qui se trouve à l'extrémité ouest du jardin, a été également réhabilitée ainsi que l'allée des Dracaena. Plus de 6.000 mètres carrés de gazon ont été, en outre, posés au niveau du «Jardin français».