L'accueil par l'Algérie de membres de la famille El-Gueddafi est un cas humanitaire dans le cadre du traitement par l'Algérie d'autres cas humanitaires, a déclaré hier à Alger le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Les membres de la famille El-Gueddafi présents en Algérie sont «sous la responsabilité des Algériens», a indiqué M. Ouyahia dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la session d'automne du Conseil de la Nation, ajoutant que «les Libyens eux-mêmes l'ont affirmé et nous ont demandé de les considérer comme des Algériens». L'Algérie, a-t-il poursuivi, «a une histoire, des traditions et une civilisation et la Libye, pays frère, a un peuple avec une histoire ancestrale, un peuple voisin avec qui nous partageons un passé glorieux et un avenir radieux», précisant qu'il «existe des cas humanitaires que l'Algérie a traités». Le Premier ministre s'est interrogé sur le motif ayant suscité le tollé qui a suivi cette affaire (l'accueil par l'Algérie de membres de la famille Gueddafi), rappelant que «des responsables d'autres pays» ont déjà été accueillis sans susciter ce tapage médiatique. M. Ouyahia a rappelé que des membres de la famille du défunt président Saddam Hussein ont été accueillis par d'autres pays sans soulever un tel tollé tout comme l'accueil du président tunisien déchu «en personne» et de sa famille qui n'a pas provoqué «cette tempête». Le ministère des Affaires étrangères avait annoncé lundi dernier (29 août) que des membres de la famille de Maâmmar El-Gueddafi avaient pénétré dans le territoire algérien. Il s'agit de l'épouse de Maâmmar El-Gueddafi, Safia, de sa fille Aicha et de ses fils Hannibal et Mohamed accompagnés de leurs enfants qui sont entrés en Algérie à travers les frontières algéro-tunisiennes. L'Algérie en avait informé le Secrétaire général des Nations Unies, le président du Conseil de sécurité et le président du Conseil exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT) M. Mahmoud Djibril.