A partir de la wilaya d'Aïn Témouchent, où il était en visite mardi, le ministre des affaires religieuses et du wakf, Bouabdallah Ghlamallah, a insisté sur l'investissement des biens wakf au profit des collectivités locales. «L'investissement des biens wakf permet de les rentabiliser au profit du développement local», a précisé le ministre lors d'un point de presse à l'issue d'une visite de travail dans la wilaya. Le ministre a évoqué, dans ce cadre, le cas de deux terrains d'une vingtaine d'hectares situés dans la commune de Sidi Safi et qui ont été octroyés par la wilaya en remplacement d'un terrain wakf exploité pour la réalisation de projets publics. En visitant l'un de ces deux terrains, dit «Blad Houaria», de 10 ha, limitrophe de la côte, M. Ghlamallah a suggéré d'y réaliser d'un village touristique. Abordant le fonds zakat, le ministre a fait savoir que les montants collectés cette année sont «en nette augmentation» par rapport aux exercices précédents, ajoutant que «cet argent contribuera à la redistribution des richesses». La direction du secteur de la wilaya de Aïn Témouchent a consacré, selon son premier responsable, plus d'un milliard de centimes à la création de 43 entreprises employant 200 travailleurs. Au cours de sa visite, le ministre a inauguré deux mosquées situées à la nouvelle ville et à la périphérie d'Aïn Témouchent, pouvant accueillir respectivement 3.000 et 1.000 fidèles. La première, baptisée Hamza Ibn Abd El Moutalib, a été réalisée pour un montant de 75 millions de dinars, tandis que celle de «l'Emir Abdelkader» a coûté 13 millions de DA. M. Ghlamallah a insisté à cette occasion sur la rentabilisation des structures du secteur pour leur autofinancement, rappelant dans ce sens que la future grande mosquée d'Alger abritera un musée sur l'histoire de l'Algérie. Le ministre a également inspecté deux projets de mosquées avant de visiter le centre culturel islamique de la ville qui sera achevé fin septembre , érigé sur trois niveaux abritant une salle de conférences de 230 places, plusieurs bureaux et un local technique, pour un coût de 100 millions de DA. «Cette structure accueillera diverses activités culturelles et ne sera pas consacrée uniquement au secteur des affaires religieuses», a précisé le ministre. «Ce centre de rayonnement culturel abritera plusieurs clubs dédiés à l'astronomie, à la poésie, à la calligraphie et autres», a-t-il encore indiqué.