Le ministres des Affaires religieuses et des Wakfs, M.Bouabdellah Ghlamallah, a annoncé hier, à Alger un projet de création d'un organisme de gestion des biens wakfs. Présidant l'ouverture des travaux de deux journées d'étude sur la gestion des biens wakfs, le ministre a annoncé que son secteur s'apprête à créer un organisme chargé de la gestion des wakfs qui prendrait la forme d'un office ou d'une agence regroupant les différents services publics ayant une relation avec les wakfs, dont la direction des domaines, les organismes de comptabilité des biens immobiliers et des finances. M.Ghlamallah a estimé que la gestion des biens wakfs «ne saurait demeurer l'apanage du ministère des Affaires religieuses, mais devrait s'élargir à tous les services concernés», soulignant qu'il veille à parvenir à une méthode unifiée et commune pour la gestion des biens wakfs au niveau national. Le domaine des wakfs nécessite d'être élargi, selon le ministre qui a plaidé pour une «meilleure» méthode de gestion qui devrait, a-t-il dit, «se conformer avec les règles de comptabilité nationales», notamment en ce qui concerne l'investissement des fonds et des biens wakfs. S'agissant de la situation actuelle de la gestion des wakfs, M.Ghlamallah a expliqué que ce domaine a commencé à bénéficier d'un intérêt prononcé à partir de 1998, avec la mise en exploitation de certains wakfs au moment ou d'autres restent non définis et que le ministère veille à leur restitution. A cet égard, il a annoncé l'organisation prochaine de séminaires sur l'investissement des fonds wakfs. Il a souligné la nécessité de réfléchir sur les possibilités de modifier et d'améliorer les textes relatifs aux wakfs en vue de leur conférer «davantage d'efficience». Dans une déclaration de presse en marge de la rencontre, Ghlamallah a précisé que son secteur a restitué plus de 5000 biens wakfs entre 1998 et 2006 qui relèvent désormais de la direction des wakfs. Concernant les affaires de justice inhérentes à ces biens, le ministre a dénombré 200 affaires au plan national dont une vingtaine à Alger. Les deux journées d'étude se fixent pour objectif, selon les organisateurs, l'évaluation des mécanismes juridiques relatifs à la gestion des biens wakfs et l'explication des aspects relatifs à la gestion, la comptabilité, la définition et la restitution de ces biens.