Des peines allant de 15 à 20 ans de réclusion ont été prononcées par le tribunal criminel d'Oran à l'encontre de dix individus, dont un ressortissant libyen, reconnus coupables dans une affaire de trafic transfrontalier de drogue. Dans son verdict rendu jeudi soir, le tribunal a également condamné une ex-employée de l'état civil à deux ans de prison ferme et a acquitté deux autres personnes jugées dans le cadre de cette même affaire. Les faits remontent au 15 septembre 2010, date d'arrestation à Oran de l'accusé principal qui faisait l'objet de plusieurs mandats d'arrêts pour trafic de drogue et usurpation d'identité. Il fut appréhendé en possession de faux documents établis à son profit grâce à la complicité de l'ex-employée de l'état civil. Selon l'arrêt de renvoi, le trafic transfrontalier de drogue fut révélé après que l'accusé principal reçut un appel téléphonique de la part d'un individu l'interrogeant sur la destinée d'une cargaison de 72 kg de kif qui avait été confiée à un autre mis en cause. Cette conversation constituera l'élément déclencheur d'investigations, donnant lieu à la neutralisation du réseau de trafiquants qui opérait avec la complicité du ressortissant libyen pour acheminer la drogue depuis le Maroc vers l'Algérie, la Libye et l'Egypte. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public avait réclamé des peines allant jusqu'à la réclusion à perpétuité.