Près de 35 % de la population adulte algérienne sont hypertendus, a indiqué samedi le président du Club des cardiologues de Constantine à l'ouverture d'une journée régionale de cardiologie, organisée à l'université Emir-Abdelkader. Cette prévalence nationale qui équivaut, selon les statistiques de la Société algérienne d'hypertension artérielle (SAHA) à 7 millions de personnes, «est alarmante et incite à mener et à multiplier les actions de sensibilisation et de prévention», a ajouté Dr. Karim Grid, cardiologue libéral exerçant à Constantine. Le responsable du Club organisateur de cette rencontre, consacrée au thème «Hypertension artérielle et pathologie coronaire», a précisé que le personnel médical traitant «est appelé à mettre à jour sa stratégie de prise en charge de ces pathologies cardiovasculaires, en se concentrant sur la prévention des facteurs à haut risque, préalablement à la prescription des médicaments». Le tabagisme, la cholestérolémie, le stress, l'obésité et le diabète, très répandus en Algérie et dans le monde, constituent les principaux agents contre lesquels le médecin spécialiste doit tout d'abord lutter, a affirmé Dr. Grid qui s'exprimait devant une assistance composée de cardiologues et de médecins généralistes venus de 17 wilayas de l'Est du pays. La lutte contre ces agents, a-t-il dit, «ne peut être efficace que si elle est accompagnée d'actions de sensibilisation et de suivi sur le terrain», ce qui implique, en premier lieu, selon lui, la famille du patient, la société civile et enfin le médecin généraliste en tant que premier praticien sollicité par le malade. De son côté, Dr. Rachid Bouchair, médecin chef du service de cardiologie du CHU de Constantine, a consacré sa communication au traitement anti thrombotique de la fibrillation auriculaire et à l'hypertension artérielle (HTA) chez la personne âgée. Il a précisé, à ce propos, que si la thrombose correspond à la formation d'un caillot sanguin, la fibrillation auriculaire, qui reste le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, «constitue une cause importante d'accident vasculaire cérébral (AVC)». Il a rappelé, dans ce contexte, qu'une précédente analyse avait montré que le risque d'AVC pouvait être réduit par l'usage de médicaments anti- thrombotiques. La prise en charge de l'HTA en consultation, le traitement de l'HTA en fonction du profil, les électrocardiographies et le HTA, les urgences hypertensives, le cathétérisme face au coronarien, l'approche invasive de la maladie coronarienne et l'impact du syndrome métabolique dans la sévérité des lésions coronaires sont également au menu de cette journée scientifique.