80.000 anciennes habitations, dont celles construites à base d'argile, ont été recensées à travers le pays en vue de leur réhabilitation». C'est ce que vient de déclarer le ministre de l'Habitat, mercredi dernier, lors d'un point de presse animé en marge de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tiaret. Il a ajouté, sur le même ordre d'idée, que «l'ensemble des maisons anciennes situées en milieu urbain, y compris celles réalisées dans le cadre du plan de Constantine, seront réhabilitées». Le ministre a souligné que «des aides financières allant de 100.000 à 700.000 dinars seront accordées à leurs propriétaires en vue de leur réhabilitation». Il faut savoir que la moyenne de durée de vie d'une habitation est de 100 ans si celle-ci est bien entretenue, or il en est tout à fait le contraire en Algérie d'où la dégradation du bâti existant. Noureddine Moussa a précisé que «les 180.000 unités d'habitations qui seront touchées par la réhabilitation ont été recensées en 2007. Il a signalé, par ailleurs, que «380.000 maisons seront démolies en raison de leur état de dégradation, alors que 270.000 unités d'habitations ont été réalisées et 70.000 autres sont inscrites pour 2010». S'agissant des constructions inachevées, le ministre a souligné que trois rencontres régionales seront organisées. La première étant consacrée aux wilayas du Centre, la seconde le 29 octobre pour la région Ouest et la dernière fin novembre pour la région Est. Ces rencontres, auxquelles participeront des responsables du secteur du bâtiment, de l'habitat et des élus locaux, débattront des mesures pratiques et des décrets exécutifs relatifs à la loi promulguée le 20 juillet 2008 portant sur le certificat de conformité et l'achèvement des constructions dont le délai est fixé à cinq années. Le ministre a, en outre, exprimé son souhait pour la pleine adhésion des citoyens concernés aux mesures de cette loi promulguée à leur profit pour leur permettre de régulariser leur situation dans ce domaine. Les citoyens devront, en fait, finalisés les travaux de leur construction à l'arrêt. Les structures en béton ou les carcasses qui ternissent l'image des grands boulevards de villes et même celles se trouvant cachées au fin fond des zones d'habitations devront être finalisées. Abordant la crise du ciment, Noureddine Moussa a affirmé qu'elle sera bientôt réglée à la faveur des mesures prises, notamment la loi sur la concurrence qui fixe les marges de bénéfice pour le marché du gros et du détail, en plus de l'importation d'un million de tonnes de ciment qui sera concrétisée prochainement. «Les choses devront s'améliorer progressivement puisque la tension sur le ciment a diminué et les prix sont plus raisonnables», a dit le ministre de l'Habitat.