Lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée hier à Sidi Bel-Abbès, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a indiqué qu'“il y a actuellement un programme national destiné à la résorption définitive de l'habitat précaire, et ce, à travers l'ensemble du territoire du pays. Selon un recensement effectué durant le 1er semestre de l'année 2007, il y avait 553 000 unités de logements précaires, dont 92 000 unités de bidonvilles, 180 000 en briques de terre et 288 000 non conformes. Donc, vous voyez que cela demande beaucoup de temps pour solutionner définitivement ce problème”. En ce qui concerne les habitations en briques de terre, le ministre a signalé qu'il existe “des aides directes destinées aux citoyens du Sud qui veulent réhabiliter leurs logements. Pour les autres, leur problème de logement trouvera sa solution à travers les inscriptions et les réalisations”. Abordant le volet relatif aux inscriptions des programmes de logements, Noureddine Moussa a rappelé que 72 000 unités de logements ont été enregistrées lors du 1er semestre 2007, 70 000 dans la loi de finances 2010 et il y aura d'autres programmes pour la prise en charge de ce phénomène de l'habitat précaire. Dans le même contexte, il a même précisé que “jusqu'à présent, il a été lancé au niveau national un programme de 145 000 unités de logements et d'autres suivront incessamment. Pour Sidi Bel-Abbès sur les 4 600 on a inscrit 300 unités car c'est urgent et on a prévu d'autres dans le programme 2010-2017. Actuellement à Sidi Bel-Abbès, le taux d'occupation est de 4,32% , il est bien au-dessus de la moyenne nationale qui est de 5”. Evoquant les fraudeurs et spéculateurs qui ont bénéficié de logements financés par le Trésor public, le ministre de l'Habitat a indiqué que le fichier national existe et a promis que des mesures répressives seront prises à l'encontre des contrevenants, selon la loi. Et pour rassurer les plus démunis, le ministre a ajouté que “tous nos efforts seront consentis vers cette catégorie de citoyens qui ont assez attendu pour l'acquisition d'un logement, parfois plus d'une dizaine d'années. Pour atteindre cet objectif, nous avons mobilisé des moyens humains et matériels pour l'achèvement de cette importante opération dans les délais prescrits. Franchement, ce phénomène a grandement terni les façades de nos villes et nos villages. Même l'amélioration urbaine, la wilaya avait bénéficié de plus de cinq milliards et 3 milliards de dinars pour la réhabilitation des cités LSP et l'habitat rural et tout cela pour un meilleur cadre de vie de nos cités”. Par ailleurs, la venue du ministre dans la capitale de la Mekerra a été aussi une occasion pour de nombreux citoyens qui attendaient depuis des années de se voir remettre les clés de leur logement, notamment au site des 80-Logements LSP du Rocher, et ce, dans le cadre de la distribution de 1 018 logements tous programmes confondus. Auparavant, le représentant du gouvernement a inauguré le nouveau siège de la Direction de wilaya du logement et des équipements publics DLEP avant qu'il ne visite le siège de la nouvelle cour de justice qui est en voie d'achèvement et dont le taux d'avancement des travaux de réalisation a atteint les 98%. Le ministre s'est montré agréablement surpris par l'architecture et la qualité du travail accompli de la cour et a demandé des explications aux concepteurs et décorateurs concernant les matériaux de construction. Ensuite, le ministre s'est rendu sur le chantier du deuxième pôle du campus universitaire, en cours de réalisation et où il a exprimé son mécontentement sur certaines anomalies relatives à la finition et à l'installation des climatiseurs. Le dernier point de la visite a été consacré à l'inspection des 200 logements LSL de la cité Adda-Boudjellal réalisés dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP).