Le parc de détente «la Promenade de Létang», baptisé il y a quelques temps, «Ibn Badis»- véritable poumon de la vielle ville d'Oran-, reprend sa place d'espace de rencontre et de repos par excellence. Une grande affluence de la part des amateurs de la nature et des familles- en quête de détente- y est enregistrée depuis quelques temps. D'une superficie de six hectares et classé site naturel depuis 1952, plus d'un siècle après sa création en 1836, ce parc draine quotidiennement des dizaines de familles venues de tous les coins et recoins de la wilaya. Même les familles qui avaient peur de s'y rendre de crainte de se faire agresser, y vont. Ce jardin féérique est redevenu le havre de paix qu'il était, car la sécurité y est revenue. Rappelons -que sur initiative de l'ex- P/APC d'Oran –qu'avait été engagée une opération d'aménagement et d'entretien de ce jardin. Un poste de sécurité avait été installé dans le site. Il était prévu même que des policiers à vélo fassent des rondes dans ce jardin afin d'assurer la sécurité des visiteurs. Mais le projet est vite tombé à l'eau. Cependant, Oran ne pouvait laisser à l'abandon un des ses joyaux «environnementaux». Il y a eu une volonté de reprendre les choses en main par des associations- aidées par des élus de l'actuel APC-, avec le concours, il faut le préciser, de l'l'Institut Cervantès, qui ont relancé les promenades au jardin de l'Etang, tous les samedis matin. Un jardin où le promeneur peut contempler à loisir des monuments archéologiques et historiques comme la porte du Caravansérail ou le Fort espagnol. A proximité du parc, se dressent le palais du Bey, l'église Saint Louis, l'ancien hôpital Baudens, la Posada et autres sites attrayants. Doté, ces dernières années, d'équipements et de divers mobiliers urbains, ce parc est devenu aussi une aire pour d'intenses activités culturelles qu'organisent des associations locales, après avoir été, par le passé, une source d'inspiration pour des hommes de culture et de touristes en quête de villégiature et de découverte d'une architecture unique. Rappelons qu'à l'occasion de la célébration du 55ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, ce parc a abrité une série d'expositions d'histoire et d'information, à l'initiative d'associations. Par ailleurs, le Centre culturel espagnol «Cervantès» d'Oran -a initié dernièrement une rencontre littéraire sur la littérature chilienne-, à laquelle ont assisté des hommes de culture et intellectuels locaux. Ce lieu a également enregistré une visite de touristes venus de la région de La Rochelle (France) et qui ont été impressionnés par ses spécificités esthétiques et naturelles. Le secteur urbain de «Sidi El Houari» ambitionne aussi d'accueillir, dans ce parc, des peintres ambulants qui activent actuellement à proximité du marché «Michelet» au centre-ville d'Oran, leur permettant de donner libre cours à leur imagination. Il est envisagé la création d'une aire de loisirs pour enfants. Par ailleurs, ce parc attire des sportifs pour le cross ou les randonnées pédestres, d'où la possibilité de créer une piste pour les sportifs désirant exploiter ces lieux. Pour réhabiliter et restaurer davantage ce jardin, qui contient au moins 50 espèces florales, une étude est en cours d'élaboration par un bureau spécialisé.