La wilaya de Relizane a connu durant la dernière décennie une extension remarquable des terres agricoles irriguées à la faveur de nombreux projets réalisés dans les domaines de mobilisation des ressources hydriques et l'équipement des périmètres agricoles. Le projet d'aménagement des canalisations vétustes a été la plus importante opération ayant permis l'extension des terres irriguées des périmètres du «Bas-Chellif» au nord-est de la wilaya et de «Mina» au nord-ouest sur une superficie globale de 50.000 hectares. Ce projet a porté sur la dotation en canalisations de 31.800 ha de ces deux périmètres dont 17.200 ha au périmètre «Mina», chose qui a encouragé l'intensification de la culture maraîchère et l'arboriculture fruitière, a-t-on indiqué à la direction des services agricoles (DSA). Dans le même cadre, le projet de revalorisation du bassin d'irrigation du périmètre «Mina» sur 1.500 mètres a été concrétisé cette année. Ce bassin de 120.000 mètres cubes est considéré comme la plus importante infrastructure en matière de distribution des eaux d'irrigation dans ce périmètre. Cette mobilisation de moyens au profit du secteur agricole a permis d'augmenter le volume des eaux destinées aux deux périmètres de 40 millions m3 durant la campagne 2009 à 50 millions en 2012. La superficie irriguée durant la campagne achevée en octobre dernier a atteint 24.000 ha, alors qu'elle ne dépassait pas 10.000 ha il y a cinq ans, a-t-on ajouté. Les eaux mobilisées sont destinées à l'irrigation de 16.200 ha destinés à la culture maraîchère, 7.860 ha aux arbres fruitiers et 400 ha à d'autres cultures. L'irrigation agricole repose sur trois barrages de la wilaya, à savoir Sidi M'hamed Benaouda, Gargar et Merdja sidi Abed d'une capacité de 560 millions m3 stockant actuellement 287 millions m3, selon la même source. Pour mobiliser les ressources en eau de surface pour l'irrigation agricole, un mini-barrage d'une capacité de 640.000 m3 a été réalisé à Yellel destiné à irriguer 200 ha aux communes de Kalaa, Sidi Saada et Yellel. En outre, les eaux d'irrigation sont captées à travers 288 forages d'un débit de 10 litres/seconde chacun et 2.340 puits d'un débit de 2 l/s chacun. Les agriculteurs de la région utilisent des bassins pour le stockage des eaux d'irrigation dont le nombre a atteint, durant l'année en cours, 982 bassins d'une capacité globale de 98.200 m3. Des techniques d'irrigation moderne sont utilisées par les agriculteurs dont l'irrigation gravitaire sur une superficie de plus 14.840 ha et l'irrigation par pivot sur 6.000 ha et de goutte à goutte sur 3.600 ha. A souligner que l'augmentation continue d'une année à une autre du volume des eaux consacrées à l'irrigation agricole a incité les agriculteurs à diversifier leurs cultures. Selon la DSA, la superficie consacrée à l'oléiculture a atteint 9.000 ha dans la wilaya alors qu'elle ne dépassait pas 3.460 ha il y a 10 ans et celle des agrumes a augmenté de 400 ha durant les 5 dernières années. D'autre part, un retour à l'agriculture de la pomme de terre hors saison sur une superficie de 1.200 ha a été enregistré après une rupture de 10 ans à cause du manque d'eau d'irrigation. Il est attendu une extension des terres irriguées avec le nouveau projet du barrage de «Jdiouia» d'une capacité de 80 millions m3 dont les travaux de réalisation seront lancés l'an prochain. Cet ouvrage hydraulique permettra d'irriguer plus de 7.000 ha au périmètre du «Bas-Chellif», a-t-on souligné de même source.