Le secrétaire général du parti du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounes, a appelé vendredi à Tipasa les forces politiques démocratiques, nationales et républicaines à «se mobiliser pour mener la bataille de la révision de la Constitution». Présidant les travaux de la session ordinaire du Conseil national (CN) du MPA, M. Benyounes a indiqué que sa formation politique reposait sur «quatre principes fondamentaux», à savoir «la préservation des dimensions républicaine et démocratique de l'Etat, la préférence du régime semi-présidentiel et l'octroi davantage de prérogatives à l'appareil exécutif et davantage de contrôle au Parlement». La société algérienne «est convaincue» que «l'islam est la religion de l'Etat, loin de tout parti pris, extrémisme ou utilisation des symboles de l'identité nationale dans le domaine politique», a-t-il dit. Le bicaméralisme, en maintenant le Conseil de la nation et le tiers présidentiel, «est un impératif stratégique pour garantir la pérennité de l'action des institutions de l'Etat», a-t-il estimé, renouvelant son rejet de l'idée d'une «assemblée constituante». M. Benyounes a également plaidé pour «la consécration de toutes les libertés et la garantie de leur exercice dans la nouvelle Constitution», tout en affirmant avoir soumis dernièrement toutes ces propositions au Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, dans le cadre des rencontres de consultations organisées par le gouvernement avec la classe politique à ce sujet. Lors de cette session, les cadres et les militants du MPA devront examiner les performances du parti depuis sa création (moins d'une année) notamment sa participation aux élections législatives et locales, outre l'examen de la situation socio-économique du pays, dans le cadre de l'action du nouveau gouvernement. M. Benyounes s'est dit «fier» des réalisations de son parti qui est devenu, selon lui, «la troisième force politique» du pays avec 1597 élus. Il a longuement évoqué les évènements survenus dans certains pays arabes, soulignant leurs effets «négatifs» sur ces pays notamment «l'émergence de courants extrémistes et sectaires». Il a aussi plaidé pour «l'exception algérienne», car, a-t-il dit, l'Algérie a déjà payé un «lourd tribut pour le retour de la paix et de la sécurité». Lors d'une conférence de presse animée en marge de la tenue des travaux du CN du MPA, son secrétaire général a déclaré qu'»il est normal que son parti soutienne M. Abdelaziz Bouteflika, s'il se présentait pour un autre mandat présidentiel, étant l'homme du consensus national». «La position du mouvement est claire à ce sujet et nous soutiendrons le président Bouteflika s'il exprimait le désir de se représenter», a affirmé M. Benyounes, estimant qu'»il est l'homme du consensus national et l'artisan de la réconciliation nationale. Il a joué un rôle important dans le retour de l'Algérie sur la scène internationale», a-t-il souligné. Il a écarté, dans le cas où le président Bouteflika ne se représenterait pas pour un autre mandat, «l'idée que son parti présente un candidat pour l'élection présidentielle de 2014, car son mouvement est en phase de construction», affirmant qu'il «soutiendra un candidat du courant national démocratique». «La limitation des mandats présidentiels dans la nouvelle Constitution ne constituerait pas nécessairement un critère pour une véritable démocratie», car ce qui «est primordial est la transparence et l'intégrité de l'opération électorale», a-t-il estimé.