Un atelier sur l'accès et le partage juste et équitable des avantages liés à l'utilisation des ressources génétiques (APA) s'est ouvert dimanche à Alger pour préparer la mise en œuvre de la convention sur la biodiversité des pays du Maghreb et du Liban. Nabil Assaf, représentant de la FAO, a indiqué devant les participants au 1er atelier maghrébin sur l'APA, qu'une importance particulière est accordée à cette dimension régionale dans la valorisation des ressources génétiques pour promouvoir le développement durable. De son côté, Ammar Boumezbeur, directeur de la protection de la faune et de la flore à la Direction générale des forêts (DGF) et responsable du point focal Algérie du protocole de Nagoya sur la biodiversité biologique, a indiqué que la rencontre permet d'établir un bilan sur les différentes expériences des pays participants afin d'identifier les méthodes de coopération régionale dans «la préservation de leur patrimoine biologique commun». La recherche concerne le patrimoine génétique des plantes et des animaux pour parvenir à des résultats utilisés dans le secteur alimentaire, pharmaceutique et cosmétique. L'utilisation commerciale des recherches sur les gènes peut servir à financer la recherche et la préservation des zones protégées, a dit de son côté, Suheil El Janabi, expert de la Coopération allemande au développement GIZ. Le commerce des plantes médicinales représente un marché de 40 milliards de dollars dans le monde et les multinationales peuvent gagner des sommes importantes d'argent en vendant divers produits comme ceux utilisés dans les régimes amaigrissants, a dit M. El Janabi. Ces produits issus de la recherche sur les gènes et donnant lieu à des brevets peuvent aboutir sur des conflits à propos du partage des bénéfices avec les pays d'où sont originaires ces produits transformés d'où la nécessité de convention internationale comme le protocole de Nagoya, a dit M. El Janabi. Une transposition du protocole dans des législations nationales est en train de se mettre en place pour que les ressources génétiques soient protégées et que leur utilisation soit soumise à autorisation que ce soit pour des utilisations locales ou à l'échelle internationale.