Un premier colloque international organisé autour du thème «Tourisme, services et développement en Méditerranée, quelle stratégie pour un développement durable» se tient depuis mardi après-midi à l'université de Jijel. La rencontre de deux jours réunit des experts de différentes universités des deux rives de la Méditerranée pour «croiser les regards sur un échange de démarches, d'approches et d'expériences autour de cette problématique d'actualité», selon les organisateurs. «Notre initiative, qui fait suite à la création d'un Master en économie et gestion du tourisme ayant conduit à la création d'un doctorat de 3ème cycle en économie des services et gestion des territoires, se veut la consolidation des efforts des pouvoirs publics et du ministère du Tourisme visant à créer une masse critique d'experts et de chercheurs dans le domaine de l'économie et de la gestion du tourisme», a indiqué à l'APS, en marge des travaux, le Dr. Saïd-Chawki Chakour, maître de conférence à l'université de Jijel et président du colloque. Pour le Dr. Chakour, «l'objectif de la rencontre est de réunir tous les acteurs du développement des territoires dans un contexte interdisciplinaire, voire pluridisciplinaire, en favorisant l'approche participative, c'est-à-dire contribuer à l'aide à la décision et à l'orientation des politiques publiques en matière de stratégies et de démarches». Le président du colloque s'est félicité de l'existence des deux laboratoires à ciel ouvert que sont, d'une part les travaux des doctorants,(en économie des services et gestion des territoires) et, d'autre part, le Parc national de Taza (PNT) qui est également un partenaire très impliqué dans l'organisation du colloque. Selon les participants, cette rencontre de spécialistes «va éclairer davantage les convergences qui existent, alors même que le langage diffère d'une discipline à l'autre». Géographes, historiens, urbanistes et économistes vont, à l'occasion de cette rencontre, cimenter l'approche intégrée qui est plus que nécessaire dans ce domaine de recherche car «les experts doivent maîtriser les aspects superstructurels caractérisant un territoire», a encore souligné le président du colloque. Aux côtés des spécialistes venus d'universités algériennes, dont le Pr.Matouk Belattaf de Béjaïa et le Pr Ahmed Tessa de Tizi Ouzou, d'autre experts plancheront sur le sujet soumis au débat, parmi lesquels le spécialiste en économie du développement Ameziane Fergane, de l'université de Grenoble et d'autres universitaires du Maroc, de Tunisie et de Lybie. Le chercheur Nadjib Ferhat, du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) participe également à ce colloque avec une communication intitulée «Le patrimoine archéologique, atout ou handicap à un développement intégré des territoires».