Le registre du commerce électronique a été lancé dimanche, dans une première phase au niveau d'Alger, avec pour objectif essentiel de moderniser les services du Centre national du registre du commerce (CNRC) et de mettre fin aux actes de falsification des extraits du registre. L'introduction du nouveau document qui concernera, dans une phase d'essai, les nouveaux registres du commerce au niveau de la capitale permettra notamment, selon le ministre du Commerce Mustapha Benbada, de «limiter les cas de falsification de ce document et d'assainir le fichier national des fraudeurs». «La solution a été fournie par un partenaire finlandais présent dans plus d'une trentaine de pays et qui va nous accompagner dans la formation des ingénieurs du CNRC. C'est un procédé hautement sécurisé et infalsifiable», a déclaré le ministre en marge du lancement officiel du projet. En format papier, le nouveau registre est doté d'un code crypté sur l'extrait du document délivré à Alger, a-t-on expliqué. Il sera généralisé à toutes les wilayas du pays à partir de juin prochain. Mais, dès le mois de décembre, le registre du commerce sera sous format de carte PVC, après l'adaptation du dispositif législatif et réglementaire pour introduire le traitement numérique et les services en ligne dans la gestion du registre du commerce. La troisième étape verra le lancement, progressif du registre du commerce électronique en carte à travers toutes les wilayas. Les détenteurs de l'actuel registre du commerce vont pouvoir bénéficier du nouveau registre à partir du début 2015, a encore souligné M. Benbada. L'opération du lancement de ce nouveau document a été marquée par la remise de registres du commerce électronique à deux opérateurs en présence de la ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri et celui du Développement de l'Industrie et de la promotion de l'investissement, Amara Benyounes. «Cette nouvelle formule du registre du commerce est dotée d'un symbole graphique comportant des données cryptées qui peuvent être lues par tous les périphériques mobiles pour vérifier les informations contenues sur l'extrait du registre du commerce», a expliqué Rafik Chitti directeur général du CNRC. «L'arrivée opportune de la 3G en Algérie, constitue un atout majeur qui consolidera l'exploitation de cette solution en permettant la consultation et la vérification en temps réel des informations relatives au titulaire de l'extrait du registre du commerce», ajoute-t-il. Cette solution est désormais utilisable dans les opérations de contrôle qui peuvent accéder directement à la banque de données du CNRC afin d'y puiser l'information relative aux commerçants. Le registre électronique a été élaboré par le ministère du Commerce et le CNRC en collaboration avec le ministère de la Poste et des technologies de l'information et de la communication pour un budget de 49.9 millions DA. A fin février 2014, l'Algérie comptait 1.695.814 commerçants inscrits au registre du commerce.