Si la diminution du nombre de bateaux en rade pouvait être un bon indicatif de performance d'un port, celui d'Alger vient de faire un spectaculaire pas en avant en réduisant le nombre de navires en attente de 75%. Si la diminution du nombre de bateaux en rade pouvait être un bon indicatif de performance d'un port, celui d'Alger vient de faire un spectaculaire pas en avant en réduisant le nombre de navires en attente de 75%. Il est vrai que le port d'Alger souffrant d'une congestion chronique, se devait de mettre en place une stratégie de développement conséquente pour éviter tout bonnement de disparaître du paysage portuaire national. Sa situation enclavée au milieu de la ville d'Alger et ses infrastructures devenues presque désuètes ont poussé les pouvoirs publics à songer sérieusement à sa délocalisation. L'Etude est d'ailleurs en cours, à l'effet de trouver un site entre Dellys et Ténès pour l'implantation, d'une infrastructure qui le suppléerait. En attendant, des efforts méritoires sont consentis pour maintenir l'activité à flots. En plus de la création de zones extra-portuaires et la modernisation de l'approche de l'activité de remorquage et de manutention, un investissement conséquent est consenti sur l'acquisition de moyens performants de déchargement. Le nombre de navires en rade au port d'Alger a été réduit d'une moyenne de 75% depuis la mise en service en 2014 de nouveaux équipements de manutention, indique l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL). «Opérationnels au début de l'année 2014, les stackers, équipements de manutention nouvellement réceptionnés par l'EPAL, ont contribué à «réduire considérablement le nombre de navires en rade», explique l'entreprise portuaire dans son mensuel d'information. A titre indicatif, durant les deux premiers mois de la mise en service des équipements, une baisse de la rade d'une moyenne de 75% a été enregistrée, le nombre de navires en rade a été réduit de 25 à 6 navires quotidiennement, précise l'EPAL. Aussi, depuis ces deux dernières semaines, «la rade a encore baissé à moins de 3 navires», ajoute l'entreprise. Les travailleurs manutentionnaires ainsi que les responsables chargés de la logistique ont également joué un rôle important pour réduire le nombre des navires en rade, souligne l'entreprise portuaire. «Des actions de sensibilisation entreprises en direction des équipes de manutention notamment les dockers, les conducteurs de stackers et autres engins ont permis de maintenir ces résultats jugés performants. Fin 2013, le PDG de l'EPAL, M. Abdelaziz Guerrah avait déclaré à l'APS que le port allait se doter de dix Stackers neufs de 45 tonnes, des équipements permettant d'augmenter les cadences de chargement et de déchargement ainsi que les capacités de manutention des marchandises. Cette opération, avait-il souligné, s'inscrit dans le cadre du programme d'investissement de l'entreprise portuaire. Débarrassé, déjà par décision gouvernementale en octobre 2010 du traitement du vrac et du roulier, le port d'Alger se concentre essentiellement sur le trafic conteneurs, une activité boostée par le contrat passé en 2011 avec DP World. N. Benchaa