La Bourse d'Alger a renoué ce mois-ci avec la tendance haussière sans pour autant égaler les records de 2011 ou même la relative stabilité de 2013, après une chute des transactions déjà entamée en 2012. Hier, l'indice de la SGBV a enregistré 1153,97 points, un pic pour cette année. Le marché obligataire, pour sa part, stagne toujours. Pour l'année 2013, la valeur globale transigée sur le marché secondaire de la Bourse d'Alger a dépassé 49 millions de DA en 2013, en hausse de 36,3% par rapport à 2012. Selon le dernier rapport annuel de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob), la valeur transigée sur titres de capital par société place NCA Rouiba en tête avec 40,94 millions de DA soit 83% de la valeur global, suivie de l'EGH El Aurassi avec 4,24 millions de DA , de Saidal avec 3,9 millions de DA et d' Alliance Assurances avec seulement 27.400 DA, selon le rapport. En 2012, les transactions à la Bourse avaient totalisé un montant de 36 millions de DA contre 185 millions de DA en 2011 et 12 millions de DA en 2010. «La valeur transigée sur action évolue de manière aléatoire depuis 2010 et reste tributaire des nouvelles émissions sur le marché et de l'existence du contrat de liquidité», fait remarquer la Cosob dans son rapport. Quant à l'évolution des cours, le titre d'Alliance Assurance a connu une forte baisse à 610 DA à fin 2013 contre 830 DA lors de son introduction. Le prix de NCA Rouiba oscillait entre 400 DA à l'introduction et 405 DA à la clôture de l'exercice alors que les cours de l'Aurassi et de Saidal enregistraient, respectivement, une hausse de 50 DA (à 390DA) et une baisse de 170 DA par rapport à fin 2012, précise le rapport. Pour ce qui est du marché obligataire de la Bourse, la commission a confirmé sa stagnation en 2013 avec seulement deux obligations cotées totalisant un encours global de 32,36 mds de DA. L'encours des obligations assimilables du Trésor (OAT) a de son côté atteint 303,76 mds de DA à fin 2013, selon le rapport qui note qu'aucune transaction n'a été réalisée sur ces obligations en 2013. Quatre titres de capital étaient cotés à la Bourse d'Alger à fin 2013, à savoir ceux de Saidal, avec 2 millions d'actions, de l'Aurassi avec 1,2 million d'actions, Alliance Assurances avec plus de 1,8 million d'actions et enfin ceux de NCA Rouiba avec plus de 2,12 millions d'actions. Les entreprises Sonelgaz (publique) et Dahli (privée) sont par ailleurs cotées sous forme de titres de créance (obligations) à échéances respectives en 2014 et 2016. NCA Rouiba dope la capitalisation boursière Le titre de cette conserverie a dopé la capitalisation boursière durant l'exercice écoulé, avec une hausse de 6% à 13,82 milliards (mds) de DA (environ 175 millions de dollars) contre 13 mds de DA en 2012. La Nouvelle conserverie algérienne (NCA Rouiba) avait reçu le visa de la Cosob (pour son entrée en bourse) en février 2013. Deux mois après, son offre publique de vente (OPV) avait porté sur 2. 122 988 actions, soit 25% de son capital social. Mais, en dépit de cette amélioration, la Bourse d'Alger, créée en 1997, demeure la plus petite place boursière de la région MENA, avec une capitalisation inférieure à 0,1% du PIB algérien. Un projet de réforme du marché financier algérien, élaboré conjointement par la Cosob, la Bourse d'Alger et le PNUD a estimé à 40 mds de dollars la capitalisation boursière qui correspondrait à la taille réelle de l'économie algérienne. Ce projet recommande une capitalisation d'au moins 10 milliards de dollars en Algérie à moyen terme à travers l'introduction d'une quarantaine de sociétés en Bourse. Dans sa lettre de présentation du rapport, le président de la Cosob Abdelhakim Berrah relève que «l'année 2013 se caractérise par le début de la mise en œuvre des recommandations de l'étude menée par les acteurs du marché conjointement avec la feuille de route lancée par les autorités publiques en vue de dynamiser la place boursière d'Alger. La feuille de route de la COSOB s'inscrit dans le plan d'action du gouvernement qui s'est engagé à poursuivre et approfondir la réforme du secteur financier à travers la diversification de l'offre de financement». Il ajoute que l'année 2013 a été également marquée par un retour de la COSOB sur la scène internationale pour une convergence des pratiques et cadres réglementaires avec les standards internationaux.