Assurer l'approvisionnement en énergie tout en respectant l'environnement est l'un des enjeux des prochaines années d'où la nécessité de développer les énergies renouvelables, ont souligné dimanche à Alger des responsables du secteur énergétique. «La préservation et le développement des ressources énergétiques est l'une des missions du ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire», a indiqué Karim Baba, directeur de la politique environnementale et industrielle au même ministère. Selon ce responsable, l'Algérie doit développer les énergies renouvelables pour parvenir à un mix énergétique. «Il y a plusieurs projets dans les énergies renouvelable et on aura plus de perspectives à l'avenir», a-t-il déclaré en marge de l'ouverture du 8ème Salon international de l'électrotechnique, de l'automation et de l'énergie. Lors de cette rencontre, organisée au Palais des Expositions de la Safex du 18 au 20 mai 2014, le même responsable a estimé que ce genre de manifestations permet de «discuter des opportunités d'investissement dans le domaine de l'énergie. «L'investissement n'est pas du ressort de son ministère qui a plutôt une mission horizontale en vue de la protection de la ressource énergétique, sa principale mission», a-t-il souligné. La participation du ministère de l'Environnement à ce salon témoigne du «grand intérêt qu'accorde ce département au domaine énergétique à travers le développement durable et l'exploitation rationnelle des ressources afin de la préserver pour les générations futures». Abordant le thème de la transition énergétique, le président-directeur général de Algerian energy solar, Abderrahim Ouadah, a affirmé que la transition énergétique implique, non seulement le choix du modèle de consommation énergétique mais également des enjeux économiques et politiques. «Cette transition a pour but de parvenir à un modèle de consommation durable», a-t-il expliqué. Le conférencier a aussi mis l'accent sur la nécessité d'axer le débat sur les moyens de rationaliser la consommation et de réduire le gaspillage de l'électricité et du gaz. Il a également souligné que de nouvelles sources d'énergie peuvent être utilisées comme l'énergie solaire et le gaz de schiste. Selon le professeur Azzedine Belkacem-Nacer, chef de division des études économiques au Conseil national économique et social, il faut passer à une étape de l'économie de l'énergie, signalant un paradoxe car «80 % de la planète vit de 20 % de l'énergie et 20 % de la population vit avec 80 % de l'énergie» ce qui nécessite, a-t-il poursuivi, une transition énergétique dans le cadre du développement durable. Il a rappelé le projet de création de l'institut des Nations unies de développement durable à Alger (UNU-IRADDA). «C'est une initiative du CNES qui a agi en tant que facilitateur institutionnel pour créer cet institut dédié au développement durable», a-t-il dit. Les instruments juridiques ont été signés le 22 décembre 2013 et l'institut dépend des rouages de l'ONU pour son fonctionnement. A la rentrée sociale, il y a aura l'installation du premier staff de cet institut qui aura le siège à Alger. Le salon compte 28 exposants provenant de dix pays. L'évènement s'accompagne d'un programme de conférences sur les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et la transition énergétique. Ce salon international est scindé en deux parties avec des séminaires et des rencontres entre les partenaires pour explorer les perspectives d'investissement. En plus des représentants du ministère de l'environnement, des cadres des ministères de l'Energie, de l'Industrie et des mines étaient également présents à l'ouverture de l'évènement.