Le gouvernement de M. Abdelmalek Sellal a misé pour son prochain programme quinquennal de développement sur l'agriculture, l'industrie, l'énergie et le tourisme comme locomotive de la relance de l'économie nationale et la réduction de sa dépendance aux hydrocarbures. En réponse aux questions des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) concernant le plan d'action du gouvernement, le Premier ministre a affirmé que le développement économique visé par l'Algérie dépend du développement de quatre secteurs névralgiques, à savoir l'agriculture, l'industrie, l'énergie et le tourisme. Dans ce même ordre d'idées, M. Sellal a souligné que «ces secteurs stratégique» impulseront le Produit intérieur brut (PIB) et réduiront la dépendance de l'économie nationales aux hydrocarbures». Au volet industriel, le chef de l'exécutif a affirmé qu'une conférence nationale consacrée au secteur de l'industrie sera organisée en septembre prochain, au cours de laquelle des amendements à la loi sur l'investissement seront proposés, et ce, en vue d'un plus large soutien à l'essor du secteur industriel et de faciliter la création de petites et moyennes entreprises. M. Sellal a souligné l'importance de «donner un nouvel élan à l'investissement national et en partenariat avec les entreprises étrangères dans le cadre du respect de la règle 51/49%» régissant l'investissement étranger en Algérie. La mise en oeuvre de cette règle a donné, selon M. Sellal, des résultats tangibles, citant l'exemple de l'usine de véhicules Renault Algérie à Oran qui doit livrer sa première voiture le 17 novembre prochain et le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) réalisé en partenariat avec les qataris en phase d'étude actuellement et dont les travaux de réalisation doivent démarrer incessamment. Dans le même sens, le Premier ministre a souligné que l'exécutif n'envisageait pas d'instaurer un capitalisme sauvage, mais qu'il était inévitable d'ouvrir l'investissement à tous les acteurs. Concernant le volet emploi, le Premier ministre a indique que près de trois millions d'emplois ont été créés selon les références internationales du Bureau international du travail (BIT). Il a, dans cet ordre d'idées, mis en exergue l'efficience des dispositifs ANSEJ et CNAC qui ont permis de financer près de 639.000 micro projets et de créer près d'un million d'emplois relevant par ailleurs que près de 78% des bénéficiaires de ces dispositifs ont remboursé les crédits qu'ils ont contractés auprès des banques. M. Sellal a mis l'accent aussi sur la nécessité de pénétrer le marché international en matière de produits agricoles, affirmant que l'Etat fera en sorte que le secteur agricole puisse participer fortement aux exportations nationales. Pour ce faire, l'exécutif se fixe comme objectif d'accroître les superficies irriguées pour les porter à court terme à plus d'un million d'hectares, de résoudre les problèmes de main-d'oeuvre par la formation d'agriculteurs dans les centres de formation professionnelles et le développement de l'agriculture industrielle. Concernant le secteur de l'énergie, qui constitue le pilier de l'économie nationale, M. Sellal, a précisé que «la souveraineté énergétique est le fondement même de la puissance économique de toute nation». En réponse aux appréhensions des députés relatives aux retombées des hydrocarbures non conventionnels sur l'environnement, M. Sellal a affirmé que «la nouvelle loi sur les hydrocarbures comporte toutes les dispositions requises concernant la protection de l'environnement». M. Sellal a ajouté que l'Algérie qui n'a signé aucun contrat concernant l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, doit s'atteler à former la ressource humaine nécessaire à l'exploitation de cette source énergétique. En réponse aux préoccupations des députés dans le secteur du logement, le Premier ministre a affirmé que l'Etat poursuivra la réalisation de programmes de logements afin de satisfaire la demande croissante.