Le problème de l'envasement des barrages ne pourra trouver de solution efficace que s'il est abordé de façon «coordonnée et concertée entre les différents secteurs, avec la participation active de la population», ont estimé à M'sila les participants à la rencontre internationale consacrée les 23 et 24 juin à cette question. Selon un communiqué remis à l'APS, mercredi, les séminaristes ont longuement débattu de «l'importance de la sensibilisation, dans les écoles, pour améliorer le comportement des futures générations e matière de protection de l'environnement». De même que l'implication des agriculteurs, appelés à réaliser avec, éventuellement, le soutien de l'Etat, des «travaux d'intérêt général pour la communauté» (reboisement, construction de petites structures de soutènement…) pourra apporter des résultats économiquement intéressants, a-t-on considéré. Il a été convenu, lors des débats, que la lutte contre l'envasement «passe par un effort de quantification de tous les paramètres influant sur le phénomène érosif, comme le climat, l'intensité des précipitations, les pratiques agricoles et autres». Le suivi régulier de l'évolution du fond des plans d'eau des retenues est également «aussi important que les méthodes modernes de cartographie bathymétrique devant être adoptées», a-t-on encore estimé, soulignant que «si l'envasement des ouvrages hydrauliques en Algérie est un problème réel, il existe plusieurs méthodologies à même de contrôler le phénomène et de prolonger la +vie utile+ des barrages». La rencontre a permis de mesurer l'évolution des connaissances algériennes dans ce domaine qui demeure d'actualité. Les barrages algériens sont des «cas particuliers qui doivent être abordés de manière particulière», ont considéré les participants, s'accordant sur la nécessité d'aménager les bassins versants par des pratiques agricoles appropriées, et de développer la protection végétale.