900 hectares ont été plantés d'arbres au niveau des bassins versants de 3 barrages à savoir celui de Koudiat Lemdouar dans la wilaya de Batna ainsi que ceux de Foum El Gharza et La Fontaine de la Gazelle, situés tous les deux dans la wilaya de Biskra. Cette opération d'envergure a été initiée par la conservation des forêts de Batna, après validation au niveau national des projets destinés à protéger les barrages contre le phénomène de l'envasement. En 2009, le bureau d'études canadien TECSULT a mis en évidence le fait que pour éviter l'envasement, 59 000 hectares devraient être plantés d'arbres aux abords du barrage de Koudiet Lemdouar, situé aux environs de Timgad, non loin de Batna et des milliers d'autres hectares devront, eux aussi, faire l'objet d'une campagne prolongée de reboisement au niveau d'autres barrages. Les travaux de plantation d'arbres sous forme de ceinture de protection ont démarré vite fait mais des contraintes ont surgi du fait que de telles opérations nécessitent beaucoup plus de moyens humains et financiers, que ceux ayant été initialement mis en place. A titre d'exemple, un seul hectare de plantation de pins d'Alep ou autres types d'arbres, coûte en moyenne la modique somme de 12 millions de centimes. Ce qui n'est pas une mince affaire mais les choses semblent évoluer mieux avec les reboisements opérés entre 2012 et cette année 2013. Le barrage de Koudiet Lemdouar, d'une capacité de 68 000 millions de m3, est le principal barrage de la région des Aurès, sur lequel reposent, d'ailleurs, beaucoup d'espoir pour un remplissage constant et une alimentation régulière en eau potable de Batna , Aïn Touta, Barika, Tazoult ainsi que les localités d'Arris et d'Inoughissen, situées dans les zones montagneuses des Aurès. Selon des statistiques officielles, plus de 50 millions de m3 de vase se déposent chaque année au fond des 100 barrages disséminés à travers le pays. Les barrages réservoirs tels que ceux de Oued Fodda, Ighil Emda, Zardezas, Bouhnifia, K'sob et Fergoug entre autres… finiront par disparaître à moyen terme, si des opérations de curage ne sont pas effectuées à temps. L'évacuation de la vase des barrages est un travail difficile et coûteux mais il a le double avantage de nettoyer les fonds et de récupérer la vase pour l'exploiter ensuite dans le domaine agricole, industriel et artisanal. Pour éviter l'envasement et permettre une longue durée de vie aux barrages, des techniques d'entretien et de protection, sont adoptées de par le monde. Ainsi et bien avant sa mise en service, tout barrage doit faire l'objet d'une attention particulière et d'une protection efficace contre les effets dévastateurs de l'érosion du sol et des conséquences graves de l'envasement. Cette approche concerne, à titre d'exemple, le barrage d'Ourkis en phase avancée de construction dans la wilaya d'Oum El-Bouag.