Le Conseil de sécurité s'est félicité dans une résolution adopté mercredi de l'action menée par l'Algérie pour le lancement d'un dialogue inter-malien inclusif en vue de résoudre la crise que vit le Mali. «Saluant les efforts déployés par tous les acteurs régionaux et internationaux, notamment ceux qui ont facilité les discussions avec les groupes armés ayant signé l'Accord préliminaire de Ouagadougou ou y ayant adhéré, en vue de résoudre la crise au Mali, se félicitant, à cet égard, de l'action menée par l'Algérie pour contribuer au lancement de négociations crédibles sans exclusive (...)» lit-on dans la résolution 2164 adoptée par le Conseil de sécurité de l'Onu. En saluant aussi l'action du Burkina Faso en tant que médiateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Conseil de sécurité a exhorté tous ces acteurs à «continuer de se coordonner pour consolider les acquis politiques et les progrès accomplis sur le plan de la sécurité au Mali, en collaboration étroite avec le Représentant spécial et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma)». Le Conseil de sécurité a adopté mercredi une résolution prolongeant pour un an la Minusma jusqu'au 30 juin 2015, tout en ajoutant deux missions supplémentaires à son mandat, soit la protection du personnel des Nations Unies et l'appui à la sauvegarde du patrimoine culturel, rappelle-t-on. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité maintient l'effectif maximum autorisé de la Mission à 11.200 militaires et à 1.440 policiers. Il a aussi demandé au Secrétaire général de l'ONU de prendre les mesures nécessaires pour permettre à la Minusma d'atteindre sa pleine capacité opérationnelle le plus tôt possible et demandé, à cet égard, aux Etats membres de fournir des contingents et du personnel de police ayant les capacités et le matériel nécessaires pour que la Mission puisse s'acquitter de son mandat. Dans sa résolution, l'organe de décision de l'ONU a également exhorté les signataires de l'accord de cessez-le-feu de mai dernier à respecter pleinement cet accord et à en appliquer immédiatement les dispositions, notamment celles qui prévoient la libération des prisonniers et la création d'une commission d'enquête internationale. Le Conseil de sécurité a également appelé, en particulier, les autorités maliennes à lancer, sans tarder, un processus de négociation crédible et ouvert avec les groupes armés qui ont signé l'Accord préliminaire de Ouagadougou ou y ont adhéré et avec les groupes armés du nord du Mali qui ont rompu tout lien avec des organisations terroristes et se sont engagés à respecter sans conditions les dispositions de l'Accord.