Pour apologie aux actes terroristes, deux ressortissants marocains ont été condamnés, avant-hier, par le tribunal relevant de la Cour d'Alger à une peine à cinq ans de réclusion, a-t-on appris de source judiciaire. La sanction privative à la liberté infligée aux deux Marocains, Echebba Abdelghani et Legrine Salaheddine, a été assortie d'une peine pécuniaire, une amende de 100.000 dinars, ainsi que l'interdiction de séjour en Algérie. Cela dit, les deux Marocains mis en cause devront être refoulés séance tenante du territoire national vers leurs pays dès leur sortie de prison, précise-t-on de même source. Il importe de noter que le représentant du ministère public avait requis dix ans de prison ferme, alors que la défense des deux accusés avait plaidé non-coupables, demandant l'acquittement pur et simple. Originaires de Salé, dans la banlieue de Rabat, les deux Marocains avaient été appréhendés par les services de sécurité algériens, le 20 août 2008 en Kabylie, alors qu'ils tentaient de rejoindre les maquis du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui prêta allégation à Al-Qaïda au Maghreb. Selon l'acte d'accusation rédigé par le parquet, Echebba Abdelghani, alias Abou Hodheifa, a reconnu durant son interrogatoire qu'il cherchait à gagner les maquis islamistes en Algérie. Legrine Salaheddine, ancien militaire dans l'armée marocaine, a admis qu'il devait rencontrer à Tizi-Ouzou une personne devant le mettre en contact avec les groupes armés. En revanche, selon leurs avocats défenseurs, les deux accusés sont revenus sur leurs aveux, expliquant qu'ils étaient entrés clandestinement en Algérie afin d'émigrer en Italie.