Ahmed Ouyahia présentera, aujourd'hui à l'Assemblée populaire nationale (APN), son plan d'action quinquennal. L'objectif de cette feuille de route est la mise en œuvre du programme du président de la République. Un nouveau programme pluriannuel d'investissements, doté d'un budget public de 150 milliards de dollars, sera élaboré cette année et «se doit être bien étudié pour une répartition sectorielle et spatiale rationnelle des projets» sur lesquels le président Bouteflika s'est engagé. Il sera annoncé «le moment venu» par le président Bouteflika, «puis reflété par les projets de loi de finances annuelles» qui seront soumises à l'APN. Le Parlement aura également «l'occasion de suivre» la mise en œuvre de ce programme à travers les déclarations annuelles de politique générale que présentera le gouvernement. Ce plan d'action expose «la démarche, les voies et moyens» de mettre en œuvre le programme du chef de l'Etat qui consiste à poursuivre et approfondir les progrès accomplis et des réformes engagées depuis dix ans, en mettant davantage l'accent sur la dimension qualitative et les performances des politiques publiques dans tous les domaines. Dans son programme électoral, le président Bouteflika a prôné la continuité de la politique multiforme de paix sociale et de reconstruction nationale engagée depuis 1999. Il a placé le parachèvement de la réconciliation nationale au premier rang de ses priorités par la prise en charge des effets de la tragédie nationale, la politique de la main tendue pour les terroristes «qui acceptent de rejoindre les rangs de leur société» et promet une main de fer pour ceux qui persistent dans la voie de la violence. Au plan économique, le président Bouteflika a engagé un programme intensif de rattrapages des différents déficits criards enregistrés par le pays depuis la crise économique et la tragédie nationale, tant en matière d'infrastructures de base qu'en matière de développement économique et humain. D'énormes investissements ont été réalisés ces dix dernières années (plus de 250 milliards de dollars), ce qui a résorbé en grande partie ces déficits et ouvert la voie à une phase «plus qualitative» placée sous le signe de l'approfondissement des réformes. Approfondir le processus démocratique C'est ainsi que son programme électoral, traduit en plan d'action quinquennal par le gouvernement, préconise la poursuite de cette politique pour mettre définitivement le pays à l'abri d'un retournement de conjoncture et créer les «conditions objectives» d'un développement équilibré qui se pérennise grâce à l'effort collectif et non pas seulement grâce à la rente pétrolière. C'est dans cette optique que le président Bouteflika a engagé le gouvernement à continuer de combler ces déficits socio-économiques et promouvoir des réformes pour améliorer la performance des politiques publiques dans tous les domaines. Parallèlement, il met l'accent sur l'approfondissement du processus démocratique et la consolidation de l'Etat de droit et instaurer une bonne gouvernance.