La commune d'Aïn El Bya est en stand-by. Les projets inscrits depuis l'année dernière n'ont toujours pas été lancés. Une importante enveloppe risque d'être bloquée pour cette commune. Il s'agit de 20 milliards de centimes du B.S. 2009 qui ne sont pas encore consommés. Ils seront bloqués au 31 de ce mois et seront injectés au B.S 2010 qui ne pourra être consommé avant l'été. En fait, la commune est à l'arrêt depuis le début de cette année, depuis le 28 janvier plus exactement. Il s'agit, signalons-le, de la date d'établissement du P.V. de retrait de confiance au maire de cette commune. Un P.V. signé par 08 membres de cette assemblée populaire communale composée de 11 membres. Le P.V. a été adressé à la wilaya. A son tour, en date du 03.02.2010, elle a dépêché l'inspecteur général de cette instance afin d'entendre les élus signataires du retrait de confiance. A ce propos, ces élus avancent : «nous avons présenté à l'inspecteur général tous les documents en notre possession et qui sont relatifs à la mauvaise gestion du maire, M.Kebaili. Cependant, à ce jour, aucune suite n'a été donnée à notre affaire. Cela nous inquiète -d'autant plus- que cela va du fonctionnement de notre commune et des intérêts des citoyens». Un de ces élus indiquera que «la réglementation stipule que lorsque le quorum est atteint pour un retrait de confiance, la tutelle se prononce dans un délai de quinze jours. Or, voilà pratiquement deux mois que le P.V. de retrait de confiance a été établi et 1 mois que l'inspecteur général de la wilaya nous a entendus…mais le maire demeure toujours en poste». A propos des raisons de leur désapprobation du président d'APC, ces élus diront : «il a été l'auteur de plusieurs dépassements. Nous pouvons citer l'acquisition d'un moteur usagé pour un bus de la commune, alors que l'assemblée avait opté pour l'achat d'un moteur neuf (ou la réforme de ce bus) et l'acquisition d'un nouveau. L'acquisition d'un camion de prélèvement des ordures sans l'aval de l'APC et des commissions chargées de cette mission, la signature de délibérations sans la tenue d'assemblée générale, également la cession d'une parcelle de terrain par 1er vice-président à une employée de la commune qui l'a revendue par la suite». Les élus notent également que le troisième vice-président a présenté une fausse fiche de paye lors de sa nomination dans cette APC, ceci afin de bénéficier d'une compensation de la part de la commune. Il a attesté qu'il touchait 43.000 DA par mois en plus d'une prime de 8.000 DA. En réalité, il ne touchait que 20.000 DA». Les huit signataires de la mention de retrait de confiance réaffirment «qu'il leur est impossible de travailler avec le maire qui, malgré la disponibilité des moyens financiers pour lancer les projets d'envergure dans cette commune, bloque tout avancement». Ils ont précisé que «ce dernier est à son second mandat, que juste pour son premier mandat, un excédant de 40 milliards fut enregistré. Un argent jamais utilisé alors que la commune est dans un état lamentable. Les routes, les réseaux d'assainissement et d'eau potable également. L'éclairage public fait défaut. Tout ceci est la cause de la grogne des habitants de cette commune.». Interrogé a propos de ce conflit, le maire de cette commune dira : «le retrait de confiance est une affaire ancienne pour moi, la tutelle ne m'a pas relevé de mon poste, je continue à exercer au sein de cette commune et à servir les intérêts des citoyens. Si les signataires de la pétition de retrait de confiance refusent de travailler, c'est leur problème, non le mien». Donc acte.