Alors que près de 8.000 moissonneuses-batteuses sur les 8.500 que compte le parc national actuellement- sont vétustes et dépassent les 20 ans d'âge- depuis 2004, seulement 400 nouvelles unités ont été introduites. La décrépitude du parc des équipements agricoles est l'un des principaux facteurs de pertes considérables en production céréalière du pays. L'exemple le plus probant est celui de la campagne 2008/2009, car les déperditions avaient atteint 25% de la production totale. C'est ce qu'a indiqué le PDG de l'Entreprise nationale de production et de commercialisation du matériel agricole (PMAT), M. Salah Attouchi. Sur les 8.500 moissonneuses-batteuses que compte le parc national actuellement, 90% dépassent les 20 ans d'âge. Idem pour les 100.000 tracteurs du parc national en activité, dont 50% (50.000 tracteurs) sont dans un état dépassé- que ce soit en termes de vétusté ou de puissance-, a-t-il ajouté à l'APS. Pour y remédier, un programme de renouvellement du parc vétuste des équipements agricoles destinés à la céréaliculture va être renforcé afin de réduire les pertes en production, ce qui relancera l'industrie nationale. L'entreprise s'est fixée pour objectif d'introduire 500 nouvelles machines par an, ceci jusqu'au renouvellement total du parc. Un partenariat algéro-finlandais et une réorganisation de la filière Au delà de la mise à niveau des équipements agricoles visant à améliorer les rendements, «ce programme de mécanisation va permettre également de relancer toute une activité industrielle nationale -qui a failli- fermer ses portes en raison de l'absence d'un marché»,, a avancé le responsable, selon l'Agence de presse. Suite à une instruction du gouvernement et aux orientations de la nouvelles politique agricole, l'Entreprise nationale de production et de commercialisation du matériel agricole a élargi les activités de son réseau d'unités, de la distribution et de maintenance à celles de prestation de services agricoles (moissons, labours...) pour le compte des agriculteurs. C'est ce qui a été annoncé par l'APS, mardi dernier. L'entreprise en question envisage de reconquérir le marché international et reprendre ses exportations cessées il y a plus de 3 ans. En effet, cette dernière exportait ses produits, essentiellement des tracteurs et des moissonneuses-batteuses, vers la Libye, l'Irak et les pays africains. D'ailleurs, un projet de partenariat avec l'entreprise de construction de matériels agricoles (CMA) de Sidi Bel-Abbes et le finlandais SAMPO est en cours de finalisation. L'agriculture sera ouverte aux étrangers Il s'agit, donc, d'un investissement en partenariat pour la production de moissonneuses-batteuses. Le Groupe finlandais, dit-on, apportera son savoir-faire nécessaire pour améliorer la gamme de production destinée au marché national et être au diapason du marché international. Selon le ministère de l'Agriculture, prochainement, des fermes agricoles pilotes seront proposées à des partenariats avec des investisseurs nationaux et étrangers. Ceci pour satisfaire la demande nationale en produits agricoles frais. Les appels d'offres seront lancés bientôt. Le secteur agricole sera ainsi ouvert au privé national et étranger. La hausse de la production nationale de céréales qui est visée par cette mesure, permettra à notre pays de réduire sa facture d'importation de produits alimentaires. Par ailleurs, 48 milliards de dinars seront débloqués par la Banque de l'Agriculture et du Développement rural (BADR) au profit de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), ceci pour financer la campagne moisson-battage 2009/2010, a indiqué le directeur de l'Office, Noureddine Kahal à l'APS. Rappelons que les autorités algériennes avaient déjà préparé (en 2003) un projet similaire, notamment dans le domaine viticole. Des exploitations avaient été cédées en partenariat avec l'Office national de commercialisation des produits vitivinicoles (ONCV), ceci dans la commune de Chetouane. Malheureusement, aucun bilan n'a été commandé depuis, et aucune suite n'a été donnée à ce projet.