Une excellente production céréalière est attendue pour cette année en Algérie. La récolte pourrait dépasser les 60 millions de quintaux, soit 3 fois plus que l'an dernier. La récolte céréalière en Algérie est en cours, elle va s'achever fin août. Mais de fait, elle atteint d'ores et déjà 35 millions de quintaux. Comme il reste encore au moins 6 semaines de moisson, on estime au final que la récolte céréalière pourrait atteindre, voire légèrement, dépasser les 60 millions de quintaux en Algérie. Un effort a été aussi consenti pour la modernisation des outils de production, 9 milliards de dinars (90 millions d'euros) sont encore débloqués pour l'acquisition de moissonneuses-batteuses pour la campagne 2009-2010. Autant de mesures destinées à réduire la dépendance de l'Algérie par rapport aux importations. Afin d'accompagner tous ces efforts, le programme de renouvellement du parc vétuste des équipements agricoles destinés à la céréaliculture va être renforcé afin de réduire les pertes en production et de relancer l'industrie nationale. Selon le P-dg de l'Entreprise nationale de production et de commercialisation du matériel agricole (PMAT), M. Salah Attouchi, sur les 8.500 moissonneuses-batteuses que compte le parc national actuellement, 90% dépassent les 20 ans d'âge, une vétusté qui est l'un des principaux facteurs de pertes considérables en production céréalière à l'exemple de la campagne 2008/09 où les déperditions avaient atteint 25% de la production totale, selon le même responsable. Pour les tracteurs, sur les 100.000 unités du parc national en activité, 50% (50.000 tracteurs) sont dans un état dépassé que ce soit en terme de vétusté ou de puissance, ajoute-t-il. Pour faire face à cette situation, un process de modernisation des équipements a été entamé en 2004 ayant permis l'introduction de 400 nouvelles moissonneuses-batteuses en plus de 500 autres que les coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS) vont acquérir d'ici fin juin pour assurer la prochaine campagne moisson-battage. Pour faciliter l'opération de livraison de ces moissonneuses, les 43 CCLS se sont constituées en 13 entités régionales. Une cinquantaine de machines a été déjà livrée à l'entité de Sétif, alors qu'une quarantaine est en cours de livraison aussi bien à l'ouest qu'au centre et au sud du pays, indique le même responsable. En somme, l'entreprise s'est fixée pour objectif d'introduire 500 nouvelles machines par an jusqu'au renouvellement total du parc. Au delà de la mise à niveau des équipements agricoles visant à améliorer les rendements, ''ce programme de mécanisation va permettre également de relancer toute une activité industrielle nationale qui a failli fermer ses portes en raison de l'absence d'un marché'', avance-t-il. Suite à une instruction du gouvernement et aux orientations de la nouvelle politique agricole, cette entreprise a élargi les activités de son réseau d'unités de la distribution et de maintenance à celles de prestation de services agricoles (moissons, labours...) pour le compte des agriculteurs. Par ailleurs, elle envisage de reconquérir le marché international et reprendre ses exportations cessées il y a plus de 3 ans. Elle exportait ses produits, essentiellement des tracteurs et des moissonneuses-batteuses, vers la Libye, l'Irak et les pays africains. C'est dans cette optique que s'inscrit d'ailleurs son projet de partenariat avec l'entreprise de construction de matériels agricoles (CMA) de Sidi Bel-Abbes et le finlandais SAMPO en cours de finalisation. Il s'agit d'un investissement en partenariat pour la production de moissonneuses-batteuses, et dont le capital social est détenu à 35% par CMA, à 25% par PMAT et à 38 % par le groupe finlandais qui va apporter son savoir-faire nécessaire pour améliorer la gamme de production destinée au marché national et être au diapason du marché international.