L'interconnexion entre l'université et le monde économique appelée de tous les vœux se concrétise, partiellement, à Oran par l'adhésion d'une vingtaine d'exploitants de carrières et de sites miniers au programme national de réhabilitation des zones d'activité de carrière et minière, initié par le laboratoire biotechnologique, de Rhizobium et d'amélioration végétale de l'université d'Oran. M. Bekki Abdelkader, président de ce laboratoire, a estimé, en marge des travaux d'une journée d'étude sur «la biotechnologie et l'aménagement des carrières et des sites miniers» que l'adhésion, des exploitants de ces sites, au programme lancé par le laboratoire en question constitue un «indice positif» sur la croissance de l'adhésion des investisseurs à l'avenir pour l'opération de préservation de l'environnement, de la biodiversité et de la promotion écologique. Ce programme est axé sur le développement du partenariat entre les sites d'activité minière et de carrières et le domaine de la recherche scientifique par l'ouverture d'ateliers de recherche visant à améliorer l'environnement de ces sites et leur réhabilitation par le traitement de leurs spécificités biologique, bactériologique et l'étude de son évolution, leurs facteurs naturels et la recherche dans la qualité des plantes et des arbres. Il a évoqué la réussite de deux premières expériences concrétisées dans ce cadre au niveau de deux carrières appartenant à des exploitants privés à Sidi lakhdar (Mostaganem) et Terga (Ain Temouchent). Les recherches scientifiques et laborantines ont révélé la découverte de spécificités biologiques et bactériologiques appropriées pour certaines plantes comme les légumineuses qui coexistent avec le «Rhizobium», une bactérie qu'on trouve dans les sites de l'activité minière. Le programme national de réhabilitation de ces sites porte aussi sur la formation de cadres et d'ingénieurs activant au niveau des carrières et de mines dans les domaines de la réhabilitation de l'environnement et de la préservation de la biodiversité, a-t-il ajouté. Il a également signalé la signature, par le même laboratoire de conventions de coopération et d'échange d'expériences dans le cadre du projet de réhabilitation des sites miniers et carrières, avec les instituts scientifiques spécialisés de France, notamment l'Institut français de recherche pour le développement et le Centre international de recherche en agronomie et de développement ainsi que l'Institut de recherche scientifique de Montpellier. Lors de cette rencontre, la deuxième du genre, qui a vu la participation de chercheurs, d'universitaires et d'experts d'Algérie, de France et du Sénégal, en plus d'exploitants de mines, de carrières et de sablières, les participants ont débattu des procédés et des technologies modernes de réhabilitation de ces milieux, de la classification des bactéries qui y sont présentes et des résultats d'études récentes relatives à ce domaine. A noter que dans le cadre de cette manifestation organisée par le laboratoire précité, une visite technique sera organisée mercredi, au profit des participants, à la sablière de Terga pour visualiser les résultats obtenus par cette expérience réalisée sur place.