A travers l'Initiative visant à lutter contre la flambée des prix des produits alimentaires (IFPA), la FAO met en œuvre une opération d'envergure qui vise la surveillance de l'évolution des prix des denrées alimentaires.La FAO et ses partenaires (PAM, HCR, l'Unicef, la Banque mondiale et le FMI) mettent tout en œuvre pour renforcer la sécurité alimentaire et éviter la crise qui se profile à l'horizon, en mobilisant des fonds conséquents.La République démocratique du Congo est le premier pays concerné par cette opération.Au cours d'un point de presse donné vendredi par la FAO, le représentant de l'institution onisienne à Kinshasa, au Congo Saihou Mbenga, a indiqué que la définition des principaux circuits des approvisionnements alimentaires, les analyses régulières de l'insécurité alimentaire et l'identification des projets d'atténuation des effets de la hausse des prix des denrées alimentaires sur les catégories des populations vulnérables font aussi partie de cette opération. On croit savoir qu'en RDC, au moins 70% de sa population connaîtra une vulnérabilité plus sévère, en rapport avec la flambée des prix qui met environ 100 millions de personnes en situation de risque dans le monde. “Face à cette situation, la FAO et le PAM, sur invitation du gouvernement de la RDC, sont en concertation depuis un mois, pour arrêter des stratégies et des types d'interventions susceptibles d'atténuer les effets de la flambée des prix des denrées alimentaires”, a affirmé Saihou Mbenga. “Les données collectées permettront, d'une part, de rendre régulièrement disponibles des informations sur l'évolution du marché des denrées alimentaires et, d'autre part, de définir des types d'interventions de nature à améliorer l'accès à une alimentation suffisante et à des prix abordables” a souligné le représentant de la FAO.Le gouvernement congolais avait annoncé en début de semaine une série de mesures, pour lutter contre la hausse des prix, en réduisant notamment les taxes douanières sur les produits de première nécessité. La FAO avait indiqué, de son côté, qu'elle avait mis en place un observatoire des approvisionnements alimentaires et des prix pour 24 villes et 45 districts ruraux du pays. La FAO avait également fait part au gouvernement congolais de sa disponibilité à fournir d'urgence des intrants agricoles essentiels en rapport avec les cultures vivrières de grande consommation tels le manioc et la banane plantain. En RDC, 75% des 60 millions d'habitants vivent actuellement avec moins de un dollar par jour. Fin avril 2008, le chef de l'Etat congolais, Joseph Kabila avait signé un décret portant de 1 à 3 dollars par jour le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), à compter de janvier 2009.