Les investissements en Algérie se sont accrus. Le nombre de projets d'investissements qui étaient de 5000 en 2006, s'est développé en 2007 pour atteindre 12 000, ce qui traduit l'intérêt des investisseurs étrangers pour les nouveaux textes de loi attractifs. C'est du moins ce qu'a annoncé, mercredi à Oran, le directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), Abdelkrim Mansouri, en marge d'une rencontre régionale sur l'investissement. L'agence prévoit, d'ailleurs, une hausse du volume des investissements étrangers en Algérie à plus de 10 milliards de dollars, d'ici la fin de l'année en cours. Ce volume permettra, selon Mansouri, la création de 80 à 100 000 nouveaux emplois à l'échelle nationale. Il est, cependant, sied de noter que la nouvelle loi sur l'investissement, amendée en 2006, en est pour beaucoup sur l'intérêt que suscitent les investisseurs étrangers. Cette loi a su mettre en confiance les investisseurs pour s'orienter vers les secteurs hors hydrocarbures, créateurs de richesses renouvelables et d'emplois permanents. En même temps, un effort considérable est fait pour faciliter le séjour de ces étrangers dans notre pays, principalement ceux qui sont là pour investir, en les mettant à l'abri des tracasseries bureaucratiques, en matière de visa. La nouvelle loi, encore au niveau du Sénat, permettra aux hommes d'affaires étrangers établis dans notre pays d'avoir des titres de séjour ou des visas de longue durée, leur permettant d'exercer leurs activités en toute sérénité. En six ans, l'Algérie a enregistré pas moins de 866 milliards de dinars d'investissements directs arabes et non arabes. Les investissements directs arabes se sont élevés à 524 milliards de dinars pour 264 projets, soit 60% du montant global des investissements directs étrangers (IDE). L'Egypte vient en tête des pays arabes, avec 136 milliards de dinars réalisés pendant cette période dans 27 projets, suivie par les Emirats arabes unis, avec 76 milliards de dinars (5 projets). Les investissements koweïtiens s'élèvent, quant à eux, à 38 milliards de dinars, dans deux projets. Un nombre important de projets arabes d'investissements font actuellement l'objet de négociations, surtout avec le groupe émirati "Emmar" qui compte réaliser plusieurs projets, dont l'aménagement de la baie d'Alger, le groupe "Alqudra" et la compagnie "Dubal" qui investissent dans l'industrie de l'aluminium, a ajouté le directeur général. Ces investissements directs arabes devraient, cependant, s'orienter, à court terme, vers le secteur de l'industrie et de la pétrochimie, alors qu'ils étaient basés essentiellement sur la téléphonie mobile, les médicaments, les matériaux de construction et la promotion immobilière. Quant aux investissements étrangers non arabes, ils s'élèvent à 342 milliards de dinars avec un total de 367 projets, soit 40% du volume global des investissements directs étrangers en Algérie. Concernant, par ailleurs, le volet foncier, un problème auquel font face ces investisseurs, le DG de l'Andi a souligné que l'Etat a mis en place des outils pour la promotion des investissements, dont l'Agence nationale de régulation foncière qui recense le portefeuille foncier disponible, "met en ligne, en toute transparence sur le Web, pour permettre la mise en place d'un marché du foncier et permettre aux investisseurs de prendre connaissance des disponibilités offertes en Algérie et des modalités d'accès à des assiettes". Cette agence, mise en place depuis un mois, ouvrira bientôt des représentations à travers l'ensemble du territoire national, selon le DG de l'Andi.