L'Algérie devient de plus en plus un marché attractif pour les capitaux étrangers. En 2004, l'investissement étranger direct en Algérie a atteint 2 milliards de dollars. C'est ce qu'a révélé hier, le chef de division investissement au niveau de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), M. Djamel Zerguine. Invité à la Chaîne III, ce dernier a donné un récapitulatif sur la situation actuelle des investissements étrangers. «Durant la période 2001-2004, nous avons enregistré 314 projets d'investissements étrangers pour un montant global de 5,2 milliards de dollars», a-t-il encore avancé. Ces chiffres démontrent réellement que l'Algérie est devenu une destination de plus en plus sûre pour les capitaux étrangers. L'engouement manifesté par ces derniers est en rapport avec l'amélioration des conditions sécuritaires. D'ailleurs le responsable, lui même, a constaté que l'environnement des affaires en Algérie s'est nettement amélioré durant ces derniers temps, et qu'un grand nombre d'investisseurs s'intéressent à l'Algérie. Cet accroissement des capitaux étrangers confirme, souligne-t-il, que la loi sur l'investissement adoptée en 2001 est très efficace. D'après lui, celle-ci a beaucoup aidé et même facilité les procédures d'investissement aux opérateurs étrangers. La réglementation algérienne en la matière a en effet, été assouplie, l'objectif étant de lever les barrières qui handicapent l'investissement privé. Sur ce chapitre, le responsable a mis en exergue le fait que d'amples modifications ont été apportées au texte réglementaire. Il citera à ce propos l'exemple de la loi de finances complémentaire qui constitue une base pour le développement de l'investissement. Les mesures de facilitations fiscales et notamment la disparition du versement forfaitaire, permettent, sans doute, d'encourager davantage les opérateurs étrangers. Pour rappel, depuis son arrivée à la tête du pays, le président de la République a mis en route un programme de réformes des institutions et en particulier de la réglementation, et ce, afin de préparer le terrain aux investisseurs. L'installation de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) est l'une des actions réalisées pour encourager justement l'investissement dans différents secteurs. S'expliquant sur le rôle de cette agence, M.Zerguine a laissé entendre que de pareilles structures ont largement contribué à la diffusion de l'information et à l'orientation des opérateurs étrangers. Afin de mieux sensibiliser et servir les opérateurs, le responsable a fait savoir que l'agence Andi va élargir son réseau à travers le pays. Interrogé sur la question du foncier, le responsable a répondu en deux mots pour dire: «C'est une problématique». «surtout, poursuit-il, que les opérateurs étrangers veulent investir beaucoup plus dans le tourisme». Donc, le foncier reste toujours un handicap majeur qui bloque tout projet d'investissement.