Ubifrance et la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM) organisent le Premier forum d'affaires franco-nord-africain à Casablanca, au Maroc. MED-ALLIA est un forum de rencontres visant à développer les partenariats entre PME françaises et PME du Grand Maghreb et de l'Egypte.Annoncé initialement pour décembre 2005, cet événement méditerranéen se tiendra finalement du 7 au 9 février 2007, et concerne un nombre plus important de pays, à savoir le Maroc, la Mauritanie, l'Algérie, la Tunisie, la Libye et l'Egypte. Cette convention multisectorielle d'affaires réunira 200 entreprises françaises et plusieurs centaines d'entreprises marocaines, algériennes, égyptiennes, libyennes, mauritaniennes et tunisiennes. Basée sur des rendez-vous professionnels ciblés " B to B ", la rencontre vise à favoriser les partenariats d'affaires entre marchés de proximité à forts potentiels. Près de 2000 rendez-vous devraient être générés et ainsi multiplier les opportunités de collaboration entre opérateurs du pourtour méditerranéen. Ce format, court et très technique, convient à toutes les entreprises qui pourront, de plus, bénéficier sur place de l'accompagnement des organisateurs et du " Village Partenaires et Experts ", un pôle de conseil en matière de développement d'affaires dans les pays concernés. Un seul site pour cet événement majeur dans le développement des échanges Nord/Sud : l'ensemble des rencontres B to B ainsi que le " Village Partenaires et Experts " se tiendront au Centre international de conférences et d'expositions de Casablanca. Les entreprises participantes auront trois jours pour se connaître, appréhender les opportunités d'affaires de cette zone géographique en plein développement, pour s'informer sur les modalités d'approche de ces marchés, pour identifier et convaincre leurs futurs partenaires. Un seul objectif : générer des partenariats durables entre entreprises de l'espace économique méditerranéen. Dès leur arrivée, les entreprises participantes assisteront à un séminaire d'information sur les opportunités et les stratégies d'approche de ces marchés. Un programme de rendez-vous professionnels ciblés interentreprises leur sera remis (jusqu'à 12 rendez-vous sur 2 jours). Chacun aura accès, à tout moment, au " Village Partenaires et Experts ". Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises est un établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous l'autorité du ministère français du Commerce extérieur. Sa mission est d'informer les entreprises sur les marchés (opportunités et acteurs majeurs dans chaque secteur, évolutions juridiques et réglementaires, financements internationaux, appels d'offres, veilles sectorielles) et de les accompagner sur le terrain pour les aider à gagner des parts de marché. Ce forum de Casablanca sera précédé le 24 janvier prochain par un colloque consacré, cette fois-ci, uniquement à notre pays et intitulé "L'Algérie en 2007 : le climat de l'investissement" et organisé par la branche internationale du patronat français, le Medef International. "Au cours de cette réunion entre Français, nous ferons le point sur la situation économique et commerciale, les investissements en Algérie, l'évolution de la présence française en Algérie, les réformes annoncées et réalisées pour faciliter l'investissement", a indiqué le Medef-International dans un communiqué. L'ambassadeur de France à Alger, M Bernard Bajolet, participera à cette réunion qui abordera, également, "les projets qui vont être lancés en 2007 et les opportunités offertes par le Plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) qui a été étendu à 120 milliards de dollars, contre 55 milliards de dollars prévus en 2005, sur la période 2005-2009, avec une priorité affichée pour le développement des infrastructures de base ", a ajouté le patronat. La veille de cette rencontre, le 23 janvier, l'assureur-crédit à l'exportation Coface, qui a ouvert en octobre 2006 une filiale de services en Algérie, aura tenu son colloque international risque-pays. Ce regain d'intérêt de l'establishment économique français pour l'économie algérienne vient en relais de la vague de rencontres entre responsables politiques des deux pays depuis ces 3 dernier mois. Aux visites de Philippe Douste-Blazy, Nicolas Sarkozy et Thierry Breton, les ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur et des l'Economie français, se sont succédées celles de notre ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar et celle du ministre délégué chargé de la Réforme financière, Karim Djoudi du côté algérien. Temmar s'est d'ailleurs rendu à deux reprises en un mois dans la capitale française au mois de novembre et décembre. Lors de son dernier séjour, il avait présidé, le 19 décembre dernier, un séminaire sur la promotion des investissements français en Algérie, organisé par le ministère français des Affaires étrangères, au cours duquel la partie française avais affiché sa détermination à rattraper le retard en matière d'investissement productif en Algérie. Divers secteurs sont d'ores et déjà ciblé par la France, notamment l'automobile, l'industrie pharmaceutique et l'agroalimentaire. Le principe de la création "des comités d'opérateurs" dans certains secteurs industriels pour passer d'une situation de " potentiel de coopération à une coopération effective ", a également été retenu lors de ce séminaire. Abdelhamid Temmar avait alors indiqué que "nous allons faire en sorte que nous puissions créer des comités d'opérateurs pour travailler ensemble, trouver ensemble les solutions " afin que " nous passions à des projets concrets qui s'inscrivent dans les choix de la stratégie industrielle " du pays. " Aucun secteur n'est exclu ", a-t-il ajouté, indiquant que le séminaire a aussi traité de " la finance et du ciment ". Les opérateurs des deux pays espèrent passer à ces choses sérieuses dans deux ans. La coopération algéro-française résiste donc aux coups de boutoir des relations politiques, dont les hauts et les bas se succèdent depuis des lustres, au point de donner le tournis aux observateurs les plus blasés. Le fait est qu'un immense retard a été accumulé par le partenaire français dont les IDE en 2005 avoisinent avec beaucoup de peine les 200 millions de dollars, malgré un volume global des échanges qui marque une nette croissance et atteint plus de 8 milliards d'euros. Le souci de l'Algérie, qui demeure le deuxième client hors OCDE de la France, est de voir les entreprises françaises faire preuve d'un esprit plus offensif en matière d'investissements directs et se confronter de façon plus dynamique aux multiples concurrents qui ont investi un marché porteur et plus que prometteur. Au mieux, la balle est dans les deux camps… De notre correspondant à Paris Abderrahmane HAYANE MED-ALLIA : Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie - 7, 8 et 9 février 2007. Centre International de Conférences et d'Expositions de Casablanca, Maroc Information : Claudia Le Long , Tél : 01 40 73 37 88 - [email protected]