Le volume des exportations algériennes reste faible comparativement au montant des importations. L'écart est important quand on sait que l'Algérie n'exporte que 1, 4 milliards de dollars pour des importations avoisinant près de 20 milliards de dollars. Quelle stratégie faudrait-il alors adopter pour tenter de renverser la tendance ? La solution, selon le ministre du Commerce, El Hachemi Djaboub, qui s'est exprimé hier, sur les ondes de la radio Chaîne III, est d'encourager les Investissements directs étrangers " capables d'exporter ". El Hachemi Djaboub se dit pour une politique qui offre des avantages à ces industriels. Il argumente par le fait que " notre production nationale est orientée beaucoup plus vers " la consommation locale ". Cela dit, en matière de compétitivité et de normes beaucoup reste à faire ". Des axes sur lesquels, un travail intense devrait être mené ajoutée le ministre car il s'agit " d'un défi à relever ". Le partenariat est à même d'amorcer une nouvelle dynamique au secteur de l'industrie qui reste à la traine, affirme en outre, El Hachemi Djaboub. Ce dernier estime, par ailleurs, que des créneaux à forte valeur ajoutée peuvent être développés. Il s'agit en premier de l'agriculture, qui recèle d'énormes potentialités. Le ministre cite à ce propos, la production des dattes qui connait un boom ces dernières années. " La production a atteint 200 000 tonnes de dattes de marque Deglette Nour mais seulement 14 000 tonnes ont été exportées ". C'est peu, constate l'invité de la radio. En cause, " la difficulté aux exportateurs nationaux de placer le produit algérien sur les marchés internationaux ". La situation n'est pas du tout reluisante pour la production céréalière, appelée, selon les estimations, à diminuer encore cette année. El Hachemi Djaboub est catégorique en affirmant " que nous continuerons à importer le blé dur et tendre cela est une fatalité ". La facture sera donc salée d'autant que les prix sur les marchés internationaux ont connu une hausse substantielle ces derniers mois. La crise est d'ailleurs ressentie dans plusieurs pays africains notamment. En revanche, des solutions existent pour la poudre de lait dont l'Algérie reste un grand importateur. El Hachemi Djaboub souligne " qu'un programme s'étalant sur 3 ans est lancé " dans le but de faire baisser la facture des importations du lait en poudre. Il déclare au passage " qu'importer n'est pas un drame, le mieux c'est d'importer et pouvoir exporter à la fois ". Au plan africain, le ministre reconnait la faiblesse des exportations algériennes dans le continent qui ne représente que 1%. Pour autant, des opportunités existent dans le continent africain et malgré les contraintes que les experts ont relevées, l'Algérie entend mettre le paquet pour conquérir des parts de ce marché.Les produits comme ceux de la SNVI ont réussi tout de même à se faire une place en Afrique. " La société, précise le ministre a exporte pour 90 millions de dollars au Gabon. " A ce propos, il est prévu " la création d'une zone de libre-échange de l'Ouest avec l'Union monétaire des pays de l'Afrique qui regroupe 8 pays, un projet qui intéresse l'Algérie ", a fait remarquer le ministre du Commerce qui n'omet pas de mettre en exergue l'importance de la transsaharienne qui sera livrée en 2008. Un projet qui renforcera les échanges inter africains.