La violence dans les stades qui a pris une ampleur considérable depuis un certain temps, place les structures chargées de la gestion du football dans la ligne de mire de toutes les critiques. Le récent message adressé par le chef de l'Etat dénonçant cet état de fait, incite l'ensemble à passer à l'offensive pour prendre l'initiative d'endiguer ce phénomène. L'annonce faite, hier, par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Hadjadj sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III sur la possible organisation d'un championnat national de football à blanc, constitue un premier pas important pour enclencher le ressourcement de cette discipline populaire à travers des solutions utiles qui sortiraient la pratique de la balle ronde du marasme qu'elle connaît par la faute de ses propres dirigeants. En effet, face à une situation potentiellement explosive et une performance peu enviable, la gestion du football algérien se trouve dans une impasse. La fin du championnat 2007/08 a révélé d'innombrables faiblesses, astreignant le premier magistrat du pays à intervenir personnellement pour rappeler tout le monde à l'ordre dans l'hypothèse d'une bonne pratique et surtout de soustraire le football de toutes les convoitises. Le chef de l'Etat a rappelé à tout le monde que le pays aspire aujourd'hui à la promotion de cette discipline en tant que loisir mais aussi comme "conduite civilisationnelle dans les stades et les espaces publics". Dans cette perspective, le dossier en question pris en charge directement par le ministre de la Jeunesse et des Sports en collaboration avec les instances nationales du football permet de penser qu'on s'achemine vers une nouvelle stratégie favorite des pouvoirs publics pour sortir le football du chaos dans lequel on l'a enfermé. Le président de la FAF remarque qu'au-delà de l'originalité et de la méthodologie de cette démarche, il faut donner "la parole à celui qui la demande, et ne pas revenir sur le constat mais s'exprimer sur les solutions possibles pour sortir le football du marasme dans lequel nous l'avons tous mis". A la suite de l'intervention du président de la République, la situation actuelle interdit donc tout laxisme et ouvre la voie à l'évolution des clubs, une bonne gestion des associations. "Le football algérien est tombé si bas, des dysfonctionnements graves caractérisent la scène footballistique depuis un certain temps. Il faut donc ne pas être frileux dans les solutions. Nous pensons qu'une phase transitoire qui caractérise le championnat à blanc doit définir les contours. Ce n'est pas l'expression d'une simple volonté. Ce n'est pas également une fin en soi, le championnat à blanc n'est qu'une phase transitoire qui doit nous permettre de dépassionner le football, le suivi et la sérénité nécessaire à la mise en œuvre d'une batterie de mesures, et de retrouver la cohésion pour le football. Il faut absolument circonscrire la violence dans nos stades".Le moment semble opportun pour tous les partenaires du football pour s'unir et constitué une véritable force alternative pour sortir la discipline de ce gouffre. L'implication de l'Etat est donc plus que souhaitable pour pondre de nouveaux textes et des lois juridiques qui permettent une gestion plus efficiente du football.