Grosse révélation du New York Times et grosse polémique par médias interposés ce vendredi dans le monde : Israël est-il en train de préparer une attaque contre l'Iran ? C'est ce que croit savoir le New York Times dans son édition de vendredi. Selon le quotidien, qui cite des responsables américains anonymes, plus de 100 avions de combat F-16 et F-15 israéliens ont participé à des manœuvres au-dessus de la Méditerranée orientale et de la Grèce au cours de la première semaine de juin. L'objectif de ces exercices ? " Préparer l'armée à des attaques lointaines ", et surtout " démontrer l'inquiétude d'Israël face aux ambitions nucléaires iraniennes ", selon les auteurs de l'article, repris par l'hebdomadaire français Le Point. Autrement dit, un message clairement adressé à la communauté internationale montrant qu'Israël était prêt à une action militaire si les efforts diplomatiques visant à contraindre Téhéran à renoncer à produire des armes nucléaires venaient à échouer. " Ils voulaient que nous le sachions, que l'Europe le sache et ils voulaient que les Iraniens le sachent ", indique un responsable du Pentagone cité par le New York Times. Des hélicoptères, qui auraient pu être utilisés pour secourir des pilotes dont l'avion aurait été abattu, participaient également à ces manœuvres, de même que des avions de ravitaillement, qui ont volé sur près de 1.500 kilomètres, soit à peu près la distance séparant Israël du centre d'enrichissement d'uranium iranien de Natanz. Tel-Aviv n'a pas confirmé les informations du New York Times, se contentant d'expliquer que " les forces aériennes israéliennes s'entraînent régulièrement pour des missions variées, pour faire face aux défis que représentent les menaces ". De son côté, l'état-major de l'armée de l'air grecque a confirmé avoir récemment participé à " des manœuvres d'entraînement communes " avec Israël au large de la Crète (sud). Les opérations, intitulées " Glorious Spartan 08 ", se sont déroulées du 28 mai au 12 juin, et " visaient exclusivement l'entraînement du personnel, comme c'est le cas dans chaque manœuvre militaire, et en aucun cas des cibles terrestres ou autres ", affirme l'état-major grec interrogé par le New York Times. Le 6 juin dernier, le vice-Premier ministre israélien, Shaul Mofaz, avait déclaré envisager une attaque contre des installations nucléaires iraniennes, considérant que les sanctions internationales contre l'Iran s'avéraient inopérantes, soulignant toutefois qu'une telle opération ne pourrait se faire qu'avec le soutien des États-Unis. Ses propos avaient été démentis par plusieurs responsables politiques israéliens, dont le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnai. L'Iran, dont le président Mahmoud Ahmadinejad a violemment réagi aux informations du quotidien américain. Un important dignitaire religieux iranien a mis en garde vendredi Israël contre une éventuelle attaque contre son pays, affirmant que la riposte de l'Iran serait " terrible " citait l'hebdo français. " Si les ennemis, les Israéliens en particulier et leurs partisans aux États-Unis, cherchent à recourir à la force, qu'ils soient certains qu'ils recevront un coup terrible à la figure ", a dit l'ayatollah Ahmad Khatami dans un prêche, lors de la prière hebdomadaire, retransmis à la radio. Le 14 juin, les grandes puissances ont remis à l'Iran une nouvelle offre de coopération en vue d'obtenir la suspension de l'enrichissement d'uranium. La communauté internationale craint que l'uranium enrichi n'alimente un programme de fabrication de l'arme atomique. Téhéran soutient que son programme nucléaire est pacifique.