La Maison-Blanche a relevé le niveau d'alerte après avoir reçu de nouvelles informations vendredi soir, ont affirmé au New York Times deux hauts responsables de l'Administration. “Une activité très actuelle et récente de la part d'Al-Qaïda” a laissé peu de doute que l'organisation terroriste s'apprête à perpétrer des attaques sur le sol américain, a déclaré un haut responsable du renseignement, cité mercredi par ce journal. “Toute l'information ne provenait pas d'une seule source, il y a eu une nouvelle information transmise tard vendredi soir”, a affirmé de son côté un haut responsable du département de la Sécurité intérieure, cité par le New York Times. Sans fournir de précisions sur cette nouvelle information ni sur ses sources, ce responsable a assuré que cela confortait le sentiment d'alerte, renforcée sur la base des informations obtenues après l'arrestation au Pakistan d'un homme soupçonné de liens avec Al-Qaïda. La saisie de documents, d'adresses e-mail et de messages téléphoniques suggérait qu'Al-Qaïda envisageait de frapper à nouveau New York et Washington, selon les autorités américaines. Le Washington Post et le New York Times avaient cependant révélé dans leur édition de mardi que la plupart des renseignements ayant conduit les Etats-Unis à déclencher dimanche une nouvelle alerte au terrorisme dataient, en fait, d'avant les attentats du 11 septembre 2001. Les autorités américaines avaient annoncé dimanche que Al-Qaïda visait les sièges du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) à Washington et l'immeuble de la Bourse de New York, parmi d'autres bâtiments financiers. Mardi, tout en admettant que les documents l'ayant conduit à relever le niveau d'alerte remontaient à 2000 et 2001, le gouvernement américain avait justifié sa décision par la capacité d'Al-Qaïda à préparer longtemps à l'avance un attentat.