Attaque n Un plan israélien prévoit l'utilisation de missiles conventionnels avant l'utilisation de bombes atomiques tactiques, d'une puissance équivalente à un quinzième de la bombe d'Hiroshima. Selon le Sunday Time de ce dimanche, citant des sources militaires israéliennes, l'armée israélienne a mis au point un plan de destruction des installations iraniennes d'enrichissement de l'uranium par une frappe aérienne utilisant l'arme nucléaire tactique. Selon ces sources, deux escadrilles de l'armée de l'air israélienne sont actuellement en train de s'entraîner pour détruire ces installations lors d'une frappe unique, ajoute l'hebdomadaire. Le plan israélien concernerait trois cibles différentes, l'usine d'enrichissement de Matanz, une installation de conversion de l'uranium près d'Ispahan et un réacteur à eau lourde à Arak, toutes situées au sud de Téhéran. Les pilotes israéliens auraient, ces dernières semaines, effectué des vols d'entraînement jusqu'à Gibraltar pour s'entraîner au long trajet aller et retour de plus de 3 200 kilomètres pour atteindre les cibles iraniennes, affirme le journal, qui croit savoir que trois plans de vol différents ont été mis au point dont un prévoit le survol du territoire turc. L'option de l'arme nucléaire tactique, dont l'explosion aurait lieu en profondeur pour éviter des retombées radioactives, a été retenue par l'état- major israélien qui craindrait que des bombes conventionnelles ne soient pas assez efficaces contre des installations bien défendues, relève l'hebdomadaire. «Dès que le feu vert sera donné, il y aura une mission, une frappe et le projet nucléaire iranien sera détruit», a déclaré une des sources militaires anonymes citées par le Sunday Times. Ce plan est similaire à celui qu'auraient envisagé les Etats-Unis, selon un article publié en avril dernier par le magazine américain New Yorker. La Maison-Blanche avait démenti les informations du New Yorker qualifiant l'article de «mal informé». Israël, explique le Sunday Times, s'est refusé à écarter le principe d'une action militaire préventive contre les ambitions nucléaires de la République islamique, comme il l'avait fait en 1981 contre l'Irak en détruisant le réacteur nucléaire irakien d'Osirak. Certes, Tel-Aviv a immédiatement démenti les information du journal britannique par l'intermédiaire d'un «haut responsable» qui a requis l'anonymat.