La société de gestion des participations de l'Etat SGP transformation sidérurgiques (Transolb) propose à la privatisation deux de ses entreprises. Il s'agit de Trefal située à Alger, au capital social de 214 millions DA et Trefilest sise à Annaba, jouissant d'un capital de 203 millions DA. Transolb propose une prise de participation majoritaire, a fait savoir cette SGP dans un avis à manifestation d'intérêt national et international qu'elle vient de lancer. Spécialisées dans la fabrication et la commercialisation des treillis soudés et poutrelles métalliques légères, ces deux entités sont des filiales de l'Entreprise nationale de transformation des produits longs (ENTPL). Cette offre de cession s'adresse aux personnes morales ou physiques justifiant de capacités d'investissement et de possibilités de mobilisation et de savoir-faire en rapport avec les métiers de ces entreprises, indique la même source. Cette opération s'inscrit, précise-t-on , dans le cadre de la mise en œuvre de l'ordonnance de 2001 relative à l'organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques, et des résolutions du Conseil des participations de l'Etat (CPE). Il faut dire par ailleurs que l'Algérie, qui ambitionne de relancer sa machine industrielle, compte beaucoup sur la sidérurgie et la métallurgie en plus de la pétrochimie. Les efforts consentis par l'Etat dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle sont d'ailleurs axés, entre autres, sur les productions susceptibles d'avoir un succès sur les marchés mondiaux. Il en est ainsi de l'industrie de transformation des matières premières, comme la pétrochimie, la filière des engrais, la sidérurgie (acier) et la métallurgie non ferreuse (aluminium), et les matériaux de construction. La privatisation des entreprises sidérurgiques publiques a pour objectif principal de trouver des partenaires étrangers qui puissent apporter un plus en matière de savoir faire. La sidérurgie reste en tous les cas un créneau à forte valeur ajoutée, et les investissements privés et étrangers dans ce domaine sont de plus en plus palpables. Le géant mondial ArcelorMittal exploite en partenariat avec Sider depuis 2001 le complexe d'El-Hadjar à hauteur de 70%. Une entité sidérurgique qui renferme en son sein pas moins de 9 000 travailleurs et dont l'importance économique, surtout sociale, est indéniable. De son côté l'égyptien Orascom a lancé en 2007 une nouvelle usine de sidérurgie pour la construction et l'industrie. L'investissement s'élève à 18 millions de dollars. Cette usine, située à 60 km du port d'Oran, couvre une superficie totale de 100 000 m2. Elle est spécialisée dans la fabrication de structures en métal, de réservoirs industriels ainsi que de fournitures et équipements pour le secteur du gaz et du pétrole. Sa capacité de production est estimée à 12 000 tonnes annuellement. Des investissements étrangers qui renseignent sur la valeur marchande de cette activité industrielle.