Même si les observateurs de l'Union africaine reconnaissent que le scrutin n'a pas été "démocratique", ses membres semblent préférer la négociation aux sanctions. "Le scrutin n'a pas été conforme aux normes de l'Union africaine sur les élections démocratiques", a fait savoir l'équipe d'observateurs de l'UA. De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a également déclaré que le résultat de l'élection au Zimbabwe "n'a pas reflété la réelle volonté du peuple zimbabwéen ni produit un résultat légitime". Soulignant que "les conditions n'étaient pas en place pour une élection libre et équitable", Ban Kimoon a notamment appelé le président Mugabe et l'opposant Morgan Tsvangirai "à négocier une solution politique qui arrêterait la violence et l'intimidation". Un embarras, d'autant plus important que l'ONU et les pays occidentaux pressent l'Union africaine de se montrer ferme avec Robert Mugabe. Bruxelles dénonce une victoire "usurpée", puisque le candidat était seul en lice après le retrait du chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai. La Grande-Bretagne demande à Mugabe de quitter le pouvoir. Washington, de son côté, menace de faire voter des sanctions au Conseil de sécurité de l'ONU. Robert Mugabe a été proclamé dimanche vainqueur de la présidentielle à l'issue d'un second tour marqué par le retrait du chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai. Au pouvoir depuis 28 ans, le président Mugabe a été investi pour un sixième mandat de cinq ans en dépit de la contestation du scrutin par la communauté internationale.