Le président de la République, chef suprême des Forces armées, M Abdelaziz Bouteflika, a présidé, hier, au siége du MDN, la cérémonie de remise de grades et de médailles à des officiers supérieurs. A cette occasion, le chef de l'Etat a prononcé un discours à travers lequel il a, une fois de plus, expliqué sa politique et les enjeux d'un combat économique où l'engagement de chacun est requis pour affronter les grands défis qui attendent l'Algérie. Le chef de l'Etat considère que les considérables progrès économiques et sociaux réalisés jusqu'à présent ne sont pas suffisamment mis en valeur sur le plan intérieur. Un long chemin reste à parcourir, mais il est indéniable que la situation d'aujourd'hui n'est en rien comparable à celle qu'a vécue l'Algérie dans les années 90. Le chef de l'Etat, évoquant les maux sociaux qui rongent la société algérienne, souligne la nécessité pour tous de retrouver une nouvelle force morale nécessaire aux grandes transformations. On devrait bien comprendre que les propos du président Bouteflika s'adressent à l'ensemble des Algériens aux formations politiques, à l'administration et à tout le monde pour la recherche de ce nouveau dynamisme, ce sens civique de l'intérêt national, pour pouvoir mener l'œuvre de reconstruction du pays. Le message s'adresse en particulier à la jeunesse. Rien ne semble en fait tenir autant à cœur le chef de l'Etat que la fibre morale de tous les citoyens et singulièrement les jeunes. Le président de la République a surtout mis en relief toute sa préoccupation des problèmes que rencontre la jeunesse algérienne, invitant l'ensemble des acteurs à exprimer de plus en plus, un cadre de solution et de prise en charge de ces problèmes. Une recherche du bonheur, et du bien-être qui doit constituer le fondement des actions à venir de tous les responsables, telle était la conception définie par le chef de l'Etat pour le devenir de l'Algérie du Millénaire. Cette conception des choses doit passer tout d'abord par un effort de tous pour donner aux citoyens la conscience des enjeux du développement aussi bien au niveau local que national, doit-on comprendre des paroles du Président, car aucune action ne peut être un succès si elle n'est pas précédée par la prise de conscience de sa finalité. C'est, dans l'esprit du chef de l'Etat, l'objectif premier que devront s'assigner les responsables en ouvrant la voie grande au dialogue social avec l'ensemble de la société. C'est là, un signe de la nouvelle dynamique à laquelle le chef de l'Etat y tient fortement. Donc, il s'agit pour le présent de la création de mécanismes adéquats de communication et de dialogue avec les citoyens et tous les acteurs sociaux afin que ces derniers puissent valablement participer à la conception, au choix des priorités et aux formes de réalisation de la politique nationale de développement. N'est-ce pas là, la réponse du président Bouteflika à la question de ce que doit être l'Etat de droit en Algérie contemporaine. Un des traits essentiels de ce type d'Etat est d'avoir réussi au nom de la souveraineté populaire à concrétiser les grands axes de la réconciliation nationale. Ce que dessine le chef de l'Etat dans son discours d'hier, est un autre point de départ dans le cours de la reconstruction nationale et simultanément d'unification nationale.Le chef de l'Etat a montré, hier, qu'il ne pourra rester sensible à la nécessité de plus en plus exprimée, de trouver un cadre politique concret à la mobilisation populaire pour le succès de la bataille économique qui s'annonce d'ores et déjà complexe.